Dans le cadre d'une collaboration de plus de 10 ans avec l'Innovative Vector Control Consortium (IVCC) et la London School of Hygiene & Tropical Medicine, les scientifiques de BASF ont réussi à imprégner des moustiquaires de chlorfénapyr et à respecter les niveaux de performance rigoureux exigés par l'OMS pour une utilisation en santé publique.
"La collaboration avec BASF nous a donné accès à une solution insecticide qui combine des qualités rares : nouvelle famille pour une utilisation en santé publique, efficace contre les moustiques résistants et capable d'imprégner les mailles des moustiquaires en polyester grâce à une formulation longue durée," explique Dave Malone, directeur technique de l'IVCC.
L'OMS émet, pour la première fois depuis plus de 30 ans, une recommandation pour l’utilisation d’un produit basé sur cette nouvelle famille d'insecticide.
Des essais indépendants au Bénin, au Burkina Faso, en Tanzanie et en Côte d'Ivoire ont démontré l'efficacité d'Interceptor G2 et de Sylando 240SC contre les moustiques résistants aux insecticides jusqu’alors utilisés.
Le professeur Hilary Ranson, entomologiste médical de la Liverpool School of Tropical Medicine, étudie le problème depuis de nombreuses années.
"Nous devons prendre très au sérieux la résistance aux insecticides", soutient Mme Ranson. "Dans certains pays, les populations locales de moustiques ont multiplié par 1 000 leur niveau de résistance. Cela fait des années qu'aucune nouvelle famille d'insecticides utilisés en santé publique n'est apparue sur le marché. La création de solutions alternatives est urgente," explique-t-elle.
Suite à la recommandation de l'OMS, BASF va se préparer à lancer Interceptor® G2 pour prévenir le paludisme. En fonction des procédures locales d'homologation, les ministères de la Santé et organismes d'aide devraient avoir accès à la nouvelle moustiquaire dès la fin de l'année 2017.
"De nouveaux produits permettant de gérer les phénomènes de résistance sont désespérément nécessaires pour prévenir les maladies transmises par les moustiques et pour sauver des vies", soutient Egon Weinmueller, responsable de la division Santé publique de BASF. M. Weinmueller soutient que cette découverte renforce sa conviction personnelle que "notre génération peut véritablement en finir pour de bon avec le paludisme".
Toutes les 2 minutes, un enfant meurt du paludisme dans le monde. Et chaque année, plus de 200 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Le paludisme est également l’une des causes majeures de pauvreté dans le monde, ce qui en fait l’un des fardeaux les plus lourds pour les populations les plus vulnérables