"Le document que nous avons produit est fondamental pour la vie d'une nation de manière générale. Nous n'avions pas ce document, ce qui fait que l'Etat manquait d'un référentiel pour conduire tout ce qui est lié à la sécurité", a expliqué le coordonnateur du groupe d'experts, le Colonel-major Théodore Palé, précisant que leur mission était de "réexaminer l'architecture de sécurité nationale" et d'en proposer une nouvelle.
"Le Burkina Faso est l'un des rares pays à se doter d'un document aussi important. C'est dire que ce document va affecter de façon positive la perception, l'organisation et la vision de la sécurité dans notre pays", a expliqué le ministre de la sécurité, Ousseini Compaoré. "C'est un document fondateur pour nous et nous comptons l'utiliser, l'exploiter et le mettre en œuvre dans les meilleurs délais", sans livrer de détails.
Avant son entrée en vigueur, la nouvelle politique de Sécurité nationale doit être adoptée par l'Assemblée nationale;
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait environ 750 morts et 560.000 déplacés depuis 2015.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l'ordre burkinabè n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences djihadistes.
Elles ont toutefois revendiqué une série de succès depuis deux mois, affirmant avoir tué une centaine de djihadistes au cours de plusieurs opérations.
Selon l'ONU, les attaques djihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4.000 morts en 2019.