Trois corps en tenue militaire de l'armée congolaise, portant des traces de blessures, ont été vus par un témoin à la morgue de l’hôpital général de Beni. Le même témoin a vu quatre militaires blessés et soignés dans le même hôpital.
Cette attaque des ADF, accusés d'avoir tué 14 Casques bleus début décembre dans la même région, intervient alors que l'armée congolaise a annoncé samedi le lancement de sa propre offensive contre le groupe ougandais musulman.
Auparavant, un autre témoin a déclaré à l'AFP avoir vu une ambulance de l'armée transporter "deux corps et cinq blessés", tous des militaires.
L'armée congolaise n'a pas confirmé des morts dans ses rangs.
"Les ADF ont attaqué tôt ce matin vers 4h00 (2h00 GMT) notre position de Muzambay. Nos forces les ont repoussés après des violents combats", a déclaré à l'AFP, le capitaine Mak Hazukay, un des porte-parole de l'armée dans le Nord-Kivu.
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"Des tirs ont commencé tôt le matin alors qu'on dormait encore et se sont arrêtés vers 6h30 (04H30 GMT)", a déclaré à l'AFP Aimé Makinda, épouse d'un militaire dont la maison est située près du lieu des affrontements.
Des tirs aux armes lourdes et légères ont été également entendus par le correspondant de l'AFP à Beni entre 4h00 et 6h30. Aucun bilan n'a été apporté par l'armée congolaise.
Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont lancé depuis samedi une "offensive générale et généralisée contre les ADF" qui aurait permis de les déloger de deux positions qu'ils occupaient dans la région de Beni, selon l'armée.
Les ADF sont accusés d'avoir tué 14 Casques bleus tanzaniens lors d'un assaut contre une base de l'ONU dans la région début décembre.
Fin décembre, l'armée ougandaise (UPDF) avait affirmé avoir tué une centaine de rebelles ADF dans des attaques aériennes dans l'est de la RDC.
Présent en RDC depuis 1995, les ADF sont opposés au régime du président ougandais Yoweri Museveni.
Les autorités congolaises et la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) les accusent d'avoir tué plus de 700 civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.
Avec AFP