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Une partie de la ville de N’Djamena dans l’eau


Des pirogue comme moyen de déplacement au Tchad en cette période d'inondation (VOA/André Kodmadjingar).
Des pirogue comme moyen de déplacement au Tchad en cette période d'inondation (VOA/André Kodmadjingar).

Au Tchad, les récentes inondations ont laissé plusieurs quartiers de N’Djamena coupés du centre-ville, et de nombreuses personnes sont sans abris. Les sinistrés des quartiers périphériques retournent à la pirogue, moyen de déplacement de prédilection.

Plusieurs habitants des banlieues de N’Djamena, capitale du Tchad, vivent tous les jours dans l’angoisse. Ils font face aux fortes averses qui ont détruit des maisons et ralenti les activités génératrices de revenu pour de nombreuses familles vivant au jour le jour.

D'aucuns pointent du doigt les responsables politiques. "Ce que le gouvernement est en train de faire n’est pas à la hauteur des attentes. Parce que le dégât est plus important. Les caniveaux ne sont pas trop larges et vue la quantité de l’eau dans la ville, c’est comme mettre des tuyaux de 2 cm pour une grande quantité d’eau et c’est déjà impossible…… La ville de N’Djamena est paralysée à un peu plus de 40% à cause de ces inondations".

En revanche, d’autres reconnaissent l’effort du gouvernement pour faire face à la situation. "Je ne pense pas que le gouvernement ne fasse pas d’effort. Il fait de son mieux mais on demande qu’il double ces efforts pour survenir les cas d’inondation. Si les données de la météorologie sont déjà là, le gouvernement doit engager les travaux en amont", a déclaré un autre citoyens interrogé dans la pirogue en train de vaguer à ses occupations.

Une situation qui profite à une catégorie des jeunes. Dans certaines zones totalement inaccessibles, ces jeunes mettent à la disposition des sinistrés des pirogues pour les aider à traverser, moyennant une remuneration. Ils gagnent entre 4000 et 5000 F par jour qui leur permet également de se prendre en charge.

Mme Fatimé Boukar Kossei, ministre en charge de l'action sociale et des affaires humanitaire. (VOA/André Kodmadjingar).
Mme Fatimé Boukar Kossei, ministre en charge de l'action sociale et des affaires humanitaire. (VOA/André Kodmadjingar).

Le maire de la commune du 7e arrondissement la plus touchée par cette inondation, Atteib Mahamat Abbas, demande aux personnes de bonne volonté de voler au secours des sinistrés logés dans un établissement scolaire de sa circonscription.

"Les gens pensent que la mairie seule va sauver le 7e arrondissement non, les dégâts sont là donc tout le monde doit s’impliquer y compris nos partenaires", a déclaré le maire.

Selon une enquête menée par le gouvernement et ses partenaires humanitaires dans quelques quartiers de N’Djamena, près de 10.000 ménages sont affectés par ce phénomène naturel.

La ministre en charge de l’Action sociale lance un appel à tous les partenaires humanitaires d’agir de manière coordonnée et solidaire aux côtés des autorités tchadiennes en faveur de ces milliers des Tchadiens qui se retrouvent aujourd’hui sans abris, privés de leurs moyens de subsistance et vivant dans des conditions précaires.

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