Vêtus d'uniformes flambant neufs et équipés de pick-ups avec GPS, les agents ont officiellement été présentés au public lors d'une cérémonie en présence du chef du gouvernement Youssef Chahed. "Que Dieu vous vienne en aide. C'est une mission très difficile", leur a lancé M. Chahed.
La prolifération des déchets est due notamment à l'effacement des municipalités -dans l'attente des municipales prévues le 17 décembre prochain-, ainsi qu'un manque d'équipements, de centres de traitement et de décharges, selon le ministre de l'Environnement Riadh Mouakher.
Ce manque est tel que "les municipalités jettent parfois elles-même leurs déchets au niveau des espaces publics", a-t-il regretté devant la presse.
Mais l'incivisme et "l'absence de conscience (environnementale) chez les citoyens" sont aussi des facteurs importants, a-t-il ajouté.
Pendant un mois, la police environnementale sera donc chargée de sensibiliser la population -"une période d'adaptation", a fait valoir M. Mouakher-.
Mais, à partir de la mi-juillet, jeter ses ordures en dehors des bennes et brûler ses déchets comme il est devenu commun de le faire sera passible d'une contravention allant de 40 à 60 dinars (14,5 à 21 euros). Les délits seront eux punis d'amendes allant de 300 à 1.000 dinars (109 à 363 euros), voire de prison en cas de mise en danger de la santé publique.
Au début, 163 agents seront déployés dans 34 municipalités du Grand Tunis. Mi-juillet, 136 agents supplémentaires entreront en fonction dans 40 autres municipalités du pays.
Cette police environnementale sera placée sous l'autorité des municipalités, mais avec un suivi du ministère de l'Environnement.
En finir avec le problème des déchets "prendra du temps" mais ces agents sont "un maillon de la chaîne", a dit M. Mouakher, en rappelant qu'une stratégie de long terme avait été élaborée et que près de 30.000 bennes avaient commencé à être distribuées.
En mars, pour protéger la "diversité biologique" et mettre fin à la "pollution visuelle" selon les autorités, les sacs en plastique ont été interdits dans les supermarchés de Tunisie.
Avec AFP