Le porte-parole de la police Fawaz al-Maiman a annoncé lundi l'arrestation de cette femme sans dévoiler son nom. Mais plusieurs sites internet l'ont identifiée comme Malak al-Shehri, qui a provoqué une réaction violente dans le pays après avoir posé sans son voile dans une rue principale de Ryad le mois dernier.
La police a agi "par devoir" vis-à-vis des "violations des mœurs", a précisé le porte-parole dans un communiqué. "L'action de cette femme viole les lois en vigueur dans le pays", a-t-il ajouté en appelant à "adhérer aux enseignements de l'islam".
La femme "a publié un tweet la montrant debout sans voile près d'un café très connu à Ryad", a poursuivi le porte-parole, en l'accusant également de "parler ouvertement de relations prohibées avec des hommes", avec lesquels elle n'a aucun lien de parenté.
La femme arrêtée, âgée d'une vingtaine d'années, a été "emmenée dans une prison pour femmes" et son cas devrait faire l'objet d'investigations supplémentaires, selon lui.
L'Arabie saoudite applique une version rigoriste de l'islam et impose notamment aux femmes de se couvrir de la tête aux pieds en public.
C’est le seul pays au monde qui interdit aux femmes de conduire. Celles-ci doivent en outre obtenir l'accord d'un homme -un tuteur- pour travailler, voyager ou se marier.
Entre autres contraintes et restrictions sociales, il leur est par exemple interdit de manger seules dans un restaurant.
Sous le règne du défunt roi Abdallah, les Saoudiennes avaient connu une modeste amélioration de leur situation, avec l'entrée en 2013 de femmes au Conseil consultatif dont les membres sont désignés.
Il avait en outre autorisé pour la première fois les femmes à voter et à se porter candidates aux municipales en 2015.
Avec AFP