Milieu offensif gauche - "inter gauche", comme on disait à l'époque -, Leslie jouait pour Plymouth Argyle et était le seul joueur de couleur professionnel de son époque.
Né d'une mère anglaise et d'un père jamaïcain, il avait été sélectionné pour un match contre l'Irlande, mais la convocation a été retirée par la suite.
"Quelqu'un est venu le voir jouer, mais ils n'ont pas regardé comment il jouait. Ils regardaient la couleur de sa peau. Et à cause de ça, on lui a refusé la chance de jouer pour son pays", a-t-elle complété.
Il a fallu attendre 1978 pour que Viv Anderson devienne le premier footballeur noir à intégrer la sélection anglaise.
"Nous ne voulons pas seulement ériger une statue en l'honneur de Jack Leslie, mais aussi utiliser son histoire pour célébrer la diversité et combattre le racisme", peut-on lire sur le site web de la "Jack Leslie Campaign", qui espère réunir 100.000 livres (110.000 euros environ).
L'histoire de Jack Leslie prend un écho particulier alors que la question de l'antiracisme, mais aussi de la légitimité d'honorer certaines personnalités par des statues dans l'espace public, a été relancée par le mouvement "Black Lives Matter" (les vies des noirs comptent), mis à l'honneur avant chaque match de Premier League depuis la reprise du championnat.
"Je n'avais jamais entendu parler de Jack Leslie jusqu'à il y a deux semaines", a reconnu Viv Anderson, interrogé par la BBC.
"Et c'est une honte, parce que ce qu'il a vécu et ce qu'il a fait devrait être bien présent à l'esprit de toute personne de couleur", a ajouté l'ancien joueur de Nottingham Forest, Arsenal et Manchester United.
Leslie est déjà représenté sur une fresque au Home Park de Plymouth Argyle et la salle du conseil d'administration du club porte son nom.