"Des heurts ont éclaté en début de semaine dans des villages situés aux abords de la ville de Bakouma, avant de gagner le centre même de Bakouma. Ces heurts ont déjà fait au moins une vingtaine de morts, pour la plupart des civils pris dans le champs de l'action ou atteints par des balles perdues", a déclaré la source sous couvert d'anonyma, évoquant des combats entre ex-Séléka et ex-anti-Balaka.
"Il s'agit d'un bilan qui est provisoire et susceptible de s'alourdir, en raison des combats qui sont assez violents et qui se poursuivaient par endroits", a ajouté la source,
"C'est une situation très préoccupante", car Bakouma est une zone "très sensible", ajoute la même source.
Bakouma abrite un gisement d'uranium dans une zone dépourvue de présence militaire centrafricaine ou de la Mission des Nations unies (Minusca, 12.500 hommes).
Le gisement d'uranium de Bakouma avait été racheté à la société canadienne UraMin en 2007 par la société française Areva, à la suite d'une convention conclue avec le régime du président déchu François Bozizé. Areva avait suspendu en 2012 ses activités à Bakouma.
"La patrouille dépêchée par la Minusca a été empêchée d'accéder à Bakouma, suite à la destruction volontaire d'un pont", avait indiqué mercredi en conférence de presse le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro.
La Centrafrique peine à se relever d'un conflit provoqué par le renversement en 2013 de l'ex-président François Bozizé par la rébellion séléka à dominante musulmans, entraînant la contre-offensive des groupes anti-Balaka principalement chrétiens.