"Tout ce qui risque d'affecter ou de remettre en cause la stabilité, le développement équitable et les progrès vers la démocratie doit être rejeté d'un commun accord afin de consolider l'unité nationale", a affirmé le service d'action extérieure de l'UE dans un communiqué publié mercredi soir, à la veille d'une marche à Ouagadougou à l'appel de l'opposition burkinabe pour contester ce projet.
"Nous appelons toutes les parties à la retenue et à refuser tout ce qui est de nature à susciter le recours à la violence. Nous rappelons notre attachement au respect des principes de l'Union africaine en matière d'alternance politique et démocratique", a insisté l'UE.
"Tout recours à la violence constituerait un grave recul pour le pays", avertit l'UE.
L'opposition est également invitée à renoncer à son action.
"L'ensemble des acteurs doivent privilégier le dialogue respectueux de la diversité des points de vue et doivent se donner le temps de rechercher une voie consensuelle pour parvenir à des solutions véritablement acceptables pour la majorité de la population", conclut l'UE.
Le projet examiné jeudi par l'Assemblée vise à modifier la Constitution, pour porter de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels. Ce changement permettrait à Blaise Compaoré, arrivé aux affaires par un putsch en 1987 de concourir à nouveau à la présidentielle.