Annoncées fin janvier --soit avant l'éclatement du scandale Cambridge Analytica--, ces mesures doivent satisfaire à ce règlement qui renforce la protection des données personnelles des citoyens européens et qui sera applicable à l'ensemble des entreprises, y compris celles qui ne sont pas basées dans l'Union européenne.
Le RGPD exige notamment une information claire des usagers et le recueil de leur consentement concernant l'utilisation de leurs données.
"Tout le monde --quel que soit l'endroit où ils vivent-- sera invité à examiner des informations importantes sur la façon dont Facebook utilise leurs données et à faire des choix concernant la (protection de) leur vie privée sur Facebook", a indiqué le groupe dans un texte publié sur son blog.
Ces nouvelles mesures seront déployées en Europe "cette semaine" puis "dans les semaines et mois qui viennent dans le monde entier", a précisé Rob Sherman, responsable adjoint à la sécurité chez Facebook, lors d'une rencontre avec des journalistes au siège du groupe américain en Californie (ouest), sans donner de date précise pour ce qui est des utilisateurs américains.
Concrètement, les usagers verront un message en haut de leur fil d'actualités les invitant à choisir s'ils souhaitent continuer à partager certaines informations comme leurs opinions politiques, leur religion ou leur "situation amoureuse".
Ils pourront aussi, entre autres, faire des choix à propos des publicités qu'ils reçoivent ou décider ou non d'utiliser la reconnaissance faciale, qui permet à Facebook d'identifier des utilisateurs sur des photos.
"Notre intention est de proposer les même paramètres et contrôles de confidentialité" partout dans le monde, a précisé M. Sherman.
Le groupe est précisément empêtré dans un scandale lié à la fuite de données de dizaines de millions de ses utilisateurs vers la firme britannique Cambridge Analytica, spécialisée dans la communication stratégique et qui a travaillé pour la campagne du candidat républicain Donald Trump à la présidentielle américaine de 2016.
Facebook s'est lancé ces dernières semaines dans une vaste campagne de communication sur ce sujet ainsi que sur la manipulation politique sur le réseau.
Son PDG Mark Zuckerberg a affronté la semaine dernière pendant une dizaine d'heures de nombreuses questions des parlementaires américains sur ces deux sujets.
Avec AFP