Le président de Georgetown, John DeGioia, présentera dans un discours jeudi des excuses formelles pour la vente en 1838 de 272 esclaves, dont les recettes --qui équivaudraient à quelque 3,3 millions de dollars aujourd'hui-- avaient été utilisées pour régler des dettes de l'université jésuite fondée en 1789.
L'université de Georgetown, l'une des plus anciennes aux Etats-Unis, va également rebaptiser certains de ses bâtiments en hommage à d'anciens esclaves, ouvrir un institut de recherche sur l'esclavage et édifier un mémorial honorant les anciens esclaves.
L'établissement va aussi mettre en place une forme de discrimination positive à l'égard des descendants de ces esclaves en facilitant leurs conditions d'admission. L'université de Georgetown n'est cependant pas allée jusqu'à proposer une aide financière aux candidats potentiels.
"La façon la plus appropriée pour nous de compenser la participation de nos ancêtres à l'esclavage est de réparer (ses) conséquences de nos jours", a déclaré M. DeGioia dans un communiqué.
Les mesures présentées par son établissement sont issues de propositions formulées par un groupe de travail composé d'étudiants, de personnels et d'anciens de l'université qui ont planché sur la question pendant un an.
D'autres universités américaines comme Brown, Columbia ou Harvard ont aussi reconnu publiquement leurs liens historiques avec le commerce d'esclaves.
Avec AFP