TransCanada a obtenu "le permis présidentiel du département d'Etat des Etats-Unis pour construire l'oléoduc Keystone XL", a indiqué l'entreprise de Calgary (ouest) dans un communiqué.
A Washington, le département d'Etat a indiqué que la construction de cet oléoduc "servirait l'intérêt national" américain.
Donald Trump a confirmé vendredi le feu vert des Etats-Unis accordé à TransCanada pour la construction de l'oléoduc controversé Keystone XL, jugeant qu'il s'agissait d'un jour "grand jour" pour les emplois américains et l'indépendance énergétique des Etats-Unis.
"C'est un moment historique pour l'Amérique du Nord", a affirmé le président américain, sans jamais évoquer la question du changement climatique qui avait été mise en avant par son prédécesseur démocrate Barack Obama pour bloquer le projet.
Le Premier ministre Justin Trudeau s'est déclaré "très heureux" du feu vert du président Donald Trump à la construction de l'oléoduc controversé Keystone XL pour sortir le pétrole canadien et soutenir la croissance de l'économie.
Les Américains cherchent à sécuriser leurs approvisionnements énergétiques avec des partenaires commerciaux de confiance et "le Canada devrait être ce partenaire", a déclaré Justin Trudeau.
"Acheminer nos productions jusqu'aux marchés est essentiel pour la croissance économique canadienne", a ajouté le chef du gouvernement lors d'un point de presse à Montréal.
Keystone XL doit traverser l'Amérique du Nord sur 1.900 kilomètres dont 1.400 km en sol américain soulève la controverse depuis près de dix ans et sa première demande.
Cet oléoduc doit acheminer du pétrole canadien extrait des sables bitumineux de l'Alberta vers les raffineries du golfe du Mexique avec une capacité de plus de 800.000 barils par jour.
Refusée par le président sortant Barack Obama, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, la construction de l'oléoduc avait été relancée quelques jours après l'investiture de Donald Trump fin janvier.
Climato-sceptique, le nouveau président américain avait assuré en campagne électorale qu'il approuverait Keystone XL.
Le département d'Etat a souligné que ce feu vert avait été donné après avoir pris en compte divers facteurs comme "la sécurité énergétique, l'environnement, la culture ou les impacts économiques", tout en étant conforme sur un plan légal.
En mettant son veto en novembre 2015, Barack Obama s'était appuyé sur l'étude menée pendant de longs mois par le département d'Etat assurant que le projet "n'était pas d'intérêt national des États-Unis".
Avec AFP