"La Corée du Nord est gouvernée par un régime brutal qui continue à s'engager dans de sévères abus des droits de l'homme", a affirmé le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, dénonçant particulièrement "l'armée nord-coréenne qui opère comme une police secrète, punissant toute forme de dissension".
"Les sanctions d'aujourd'hui visent des personnalités militaires et du régime nord-coréen impliquées dans de flagrants abus des droits de l'homme. Nous ciblons aussi ceux facilitent financièrement le maintien du régime avec des devises étrangères gagnées en utilisant le travail forcé", a ajouté le ministre américain.
Ces sanctions font suite à la parution d'un rapport du département d'Etat sur les abus des droits de l'homme et la censure en Corée du Nord.
Plusieurs responsables du gouvernement de Pyongyang sont placés sur la liste noire des sanctions, signifiant que leurs avoirs éventuels aux Etats-Unis sont gelés et qu'aucun ressortissant américain ne peut faire affaires avec eux.
Parmi eux figurent le directeur et sous-directeur du commandement de la sécurité militaire, Jo Kyong-Chol et Sin Yong II et le premier vice-ministre en charge de la sécurité, Ri Thae Chol. Le consul général du pays à Shenyang en Chine, Ku Sung Sop, et un diplomate nord-coréen basé au Vietnam, Kim Min Chol, sont aussi désignés.
Au sein du gouvernement, le ministre du Travail, Jong Yong Su, est visé. Son ministère est accusé "de forcer des individus à travailler dans certains secteurs comme les mines".
Une entreprise publique de construction Ch'olhyo'n, basée en Algérie, est également pointée du doigt. Chargée de collecter des devises étrangères pour la Corée du Nord, selon le Trésor, elle traite ses employés "dans des conditions d'esclaves retenant salaires et passeports (...), distribuant peu de nourriture et limitant les déplacements".
Quelque huit banques, plusieurs dizaines de ressortissants ont récemment déjà été sanctionnées par Washington, considérées comme des "facilitateurs" du financement du programme nucléaire de Pyongyang.
Washington a également décidé d'imposer à la mi-septembre une interdiction d'escale de 180 jours aux Etats-Unis aux navires et avions s'étant rendus en Corée du Nord.
Avec AFP