Avec notre envoyé spécial Idrissa Seydou Dia.
Après des débuts assez mouvementés, la Convention nationale du parti démocrate a commencé lundi après-midi à Philadelphie, en Pennsylvanie – suite à l’affaire du piratage d’emails embarrassants démontrant un manque d’impartialité de la part d’unComité national démocrate pro-Hillary Clinton.
Sous la pression des partisans de Bernie Sanders, l’ancien rival de Mme Clinton, les leaders du parti démocrate ont obligé la présidente du Comité, Debbie Wasserman-Schultz, a pour ainsi dire, disparaitre de la scène. Elle n’a pas ouvert et elle ne clôturera pas la Convention. C’était clairement pour éviter une révolte télévisée en direct à la nation.
Pour s’assurer le soutien de leur aile progressiste, les leaders du parti ont laissé les grands discours de la soirée aux héros de cette faction : Elizabeth Warren, sénatrice du Massachussetts, et Bernie Sanders lui-même sous les ovations des délégués.
« Ensemble, chers amis, nous avons commencé une révolution politique pour transformer l’Amérique, et cette révolution – notre révolution – continue ».
Il a dit que le pays avait besoin d’un leader qui améliorera la vie des familles des travailleurs, des enfants, des personnes âgées, du malade et du pauvre. En somme, pas d’un leader qui insulte les Latinos, les musulmans, les femmes, les Africains-Américains et les anciens combattants et divise les Américains :
“Sur la base de ses idées et de son leadership- Hillary Clinton doit devenir la prochaine présidente des Etats-Unis. C’est sans conteste », a déclaré Bernie Sanders en appelant ses partisans à voter pour Mme Clinton, d’autant qu’il y a accord sur des sujets qui lui tiennent à cœur ainsi qu’à ses partisans.
Auparavant, les délégués à la convention démocrate avaient entendu la sénatrice du Massachussetts, Elizabeth Warren, tout aussi populaire que M. Sanders. Elle a critiqué le système économique injuste et corrompu qui, selon elle, rend les riches plus riches encore. Et elle s’est lancée dans une attaque en règle contre Donald Trump et certaines de ses propositions.
Qualifiant de “stupide” le mur que M. Trump veut construire pour empêcher l’immigration illégale, elle a dit que ce mur ne sera de toute façon jamais construit.
Michelle Obama, l’épouse du président, a ému plus d’un dans son intervention, en parlant de sa famille, en particulier de leurs deux filles et des appréhensions qu’ils avaient à leur sujet. La manière dont pourraient les affecter les attaques contre leur père, les doutes que l’on suscitesur sa nationalité américaine et sa religion…Et dans une allusion au slogan du républicain Donald Trump « restituer à l’Amérique sa grandeur » - elle a évoqué une image forte qui illustre fort bien aujourd’hui la grandeur des Etats-Unis et les progrès accomplis: ce fait significatif dans l’histoire des Etats:
La maison où vivent ces filles a été construite par des esclaves, et les voilà qui jouent dans la cour de cette même maison, a-t-elle déclaré.
Michelle Obama reste très populaire au sein du parti, et sa présence et son discours visaient visiblement à galvaniser la base qui a permis à Barack Obama d’être élu en 2008 et réélu 2012 à la Maison Blanche, c’est-à-dire les jeunes, les Africains-Africains, les Hispaniques, etc…pour que cette coalition appuie Mme Clinton en novembre.