Le taux de chômage est tombé à 4,7% contre 5% en avril et atteint son plus bas niveau depuis novembre 2007. Dans le même temps, les créations d'emplois se sont sévèrement affaiblies, tombant à 38.000, leur score mensuel le plus faible depuis septembre 2010.
La chute spectaculaire du taux de chômage s'explique en partie pour de mauvaises raisons, le taux de participation à l'emploi ayant reculé de 0,2% à 62,6%. Cela signifie que 458.000 personnes ont renoncé à chercher un emploi, n'étant plus comptées comme des chômeurs.
Le coup d'arrêt surprise des créations d'emplois le mois dernier, alors que les analystes misaient sur 155.000 nouvelles embauches, a été aggravé de façon temporaire par la grève observée par quelque 40.000 employés de l'opérateur téléphonique Verizon.
Mais même sans l'impact de cette grève, de nombreux secteurs ont débauché en mai, que ce soit celui de l'énergie (-11.000), du bâtiment (-15.000), de l'industrie manufacturière (-15.000) et des biens durables (-18.000).
En outre, le ministère a révisé en nette baisse les chiffres de créations d'emplois d'avril et mars.
Autre mauvaise surprise, les emplois à temps partiels faute de trouver mieux sont repartis à la hausse, augmentant de près d'un demi million. Quelque 6,4 millions désormais ne travaillent qu'à temps partiel, un plus niveau depuis août dernier.
Après ce rapport sur l'emploi très mitigé, il est peu probable que la Réserve fédérale (Fed) décide de relever les taux dès sa prochaine réunion dans moins de deux semaines les 14 et 15 juin. La banque centrale pourrait préférer attendre les prochains chiffres de l'emploi de juin pour évaluer si ce coup d'arrêt des embauches est seulement un faux pas sans lendemain ou le signe plus sérieux d'un ralentissement.
Avec AFP