"Cette majoration est une façon directe de s'assurer que les taux effectifs augmentent pour les contribuables qui évitent de payer leur juste part et que les Américains les plus riches soient soumis à un taux effectif plus élevé que les familles de classe moyenne", a expliqué l'un des conseillers de campagne de Mme Clinton aux médias.
Le taux frappant les revenus les plus élevés s'établit à 39,6% aux Etats-Unis. Mais grâce à diverses stratégies comptables, les contribuables les plus aisés sont souvent moins imposés : les 400 Américains ayant gagné le plus d'argent en 2013 ont été imposés à 23% en moyenne, selon l'équipe d'Hillary Clinton qui cite le fisc américain.
La mesure évoquée lundi toucherait les personnes gagnant plus de cinq millions de dollars par an, soit environ 0,02% des contribuables et permettrait d'engranger quelque 150 milliards de dollars sur dix ans, selon son équipe.
L'ancienne secrétaire d'Etat (2009-2013) et favorite des sondages dans la course à l'investiture démocrate a dévoilé son plan lors d'une réunion de campagne dans l'Iowa, Etat du centre des Etats-Unis où les premières consultations électorales de ces primaires commenceront le 1er février.
Elle devrait détailler son programme fiscal au cours de la semaine, notamment des propositions envisageant un allègement des impôts pour la classe moyenne.
Hillary Clinton s'est par le passé déclarée en faveur d'un rééquilibrage des barèmes fiscaux afin de s'assurer que les contribuables gagnant plus d'un million de dollars par an soient taxés au moins à 30%.
Cette proposition est surnommée la "règle Buffett", du nom du milliardaire Warren Buffett. Il a d'ailleurs fait campagne au côté de la démocrate en décembre, dénonçant le système actuel qui permet à des millionnaires d'être moins taxés que les personnes aux revenus moyens.
Autre son de cloche du côté des républicains, où plusieurs candidats appellent à baisser tous les taux.
Le milliardaire Donald Trump, en tête de la course des conservateurs, voudrait notamment abaisser à 25% la taxe frappant les plus riches, le sénateur Ted Cruz, en deuxième place dans de nombreux sondages nationaux, prônant lui un taux fixe de 10% pour tous les contribuables.
Avec AFP