Le solde chroniquement déficitaire des échanges des Etats-Unis avec le reste du monde s'est creusé de 5,3% en un mois pour s'établir à 37,4 milliards de dollars, en données corrigées des variations saisonnières.
Les analystes se montraient bien plus pessimistes et tablaient dans leur prévision médiane sur une poussée du déficit à 41,6 milliards de dollars.
Cette contre-performance est toutefois atténuée par la très forte révision à la baisse annoncée par le gouvernement pour le mois de mars: le déficit américain n'a été finalement ce mois-ci que de 35,5 milliards, soit son plus faible niveau depuis plus de deux ans.
Pour avril, le déséquilibre de la balance commerciale américaine tient à une poussée des importations (+2,1% à 220,2 milliards de dollars) plus forte que celle des exportations (+1,4% à 182,8 milliards).
Les achats de services à l'étranger ont notamment atteint le niveau record de 41,4 milliards, selon le ministère.
Les Etats-Unis ont pourtant continué à bénéficier des faibles cours des prix mondiaux de l'énergie qui ont fait reculer le déficit sur les produits pétroliers à son plus bas niveau depuis 1999 (3,1 milliards de dollars).
En termes géographiques et en données brutes, le déficit sur les échanges de marchandises avec la Chine a flambé de 16,3% pour monter à 24,3 milliards de dollars, au plus bas depuis deux ans.
Le déséquilibre s'est en revanche fortement réduit avec l'Union européenne, avec un déficit en baisse de 9,3% sur un mois alors que les deux blocs sont engagés dans de très difficiles négociations sur l'accord de libre-échange commercial TTIP.
Les échanges de marchandises avec le Canada se sont soldés par le plus fort excédent commercial jamais atteint (871,7 millions de dollars).
Avec AFP