Dans les documents déposés au tribunal mercredi, elles accusent le comédien d'avoir utilisé "son pouvoir énorme, sa notoriété et son prestige" pour les isoler et les agresser, selon la télévision NBC. Ces agressions ont eu lieu entre 1979 et 1992 dans des maisons, des hôtels ou des loges à Las Vegas, Lake Tahoe et Reno, dans l'Etat du Nevada (ouest), a précisé la télévision.
Jusqu'à fin mai, dans le Nevada, une victime majeure d'une agression sexuelle n'avait que deux ans après les faits pour porter plainte. Un amendement apporté à cette loi a supprimé cette restriction le 31 mai. L'une des plaignantes, Lise-Lotte Lublin, a accusé publiquement Bill Cosby de l'avoir droguée dans une chambre d'hôtel à Las Vegas en 1989. Après deux verres servis par Cosby, elle a commencé à avoir le tournis. Elle a raconté qu'il lui a demandé de s'asseoir entre ses jambes et a commencé à lui carresser les cheveux, après quoi elle a perdu connaissance.
Bill Cosby, 85 ans, était un acteur célèbre aux Etats-Unis pendant les années 1980, surnommé à l'époque "America's Dad" pour son rôle de père dans "The Cosby Show", une série télévisée à succès diffusée de 1984 à 1992.
Dans cette série qu'il avait créée, il interprétait avec humour ce rôle de chef d'une famille noire de classe moyenne appliquant des principes éducatifs novateurs à une époque où cette communauté était encore discriminée à l'écran. Ces dernières années, des dizaines de femmes, pour beaucoup des mannequins ou de jeunes actrices débutantes, ont accusé l'acteur d'agressions sexuelles.
Elles le présentent comme un prédateur calculateur, leur ayant fait absorber alcool et somnifères pour parvenir à ses fins. Mais les faits étaient prescrits dans tous les cas sauf un, pour lequel Bill Cosby a été condamné au pénal en 2018 et emprisonné, avant que la condamnation ne soit annulée en 2021 pour vice de forme. Il a en revanche été jugé responsable l'an dernier dans un procès civil.
Le porte-parole de l'acteur, Andrew Wyatt, a constamment rejeté ces accusations, accusant ces femmes d'être motivées par "leur addiction à l'attention des médias et par leur cupidité".
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