La juge d'un tribunal fédérale de Manhattan Denise L. Cote l'a déclaré coupable d'avoir transmis des éléments obscènes à une mineure de moins de 16 ans. En l'occurrence, Anthony Weiner avait fait des commentaires sexuels à une jeune femme de 15 ans qui l'avait sollicité.
A l'énoncé du jugement, qui portait sur des faits intervenus entre janvier et mars 2016, Anthony Weiner a enfoui son visage dans sa main gauche et fondu en larmes.
La peine a été assortie d'une période de trois ans de liberté conditionnelle pour cette ancienne star de la politique, connu aussi pour son mariage avec la plus proche conseillère d'Hillary Clinton, Huma Abedin, qui n'était pas présente à l'audience lundi.
Pour ce New-Yorkais de 53 ans, qui avait plaidé coupable et évité ainsi un procès mais se privant également de la possibilité d'un appel, la conclusion de cette affaire constitue le point bas d'une longue descente aux enfers.
M. Weiner, qui fut un temps favori pour remporter la mairie de New York, a défrayé la chronique new-yorkaise des mois durant avec ses sextos et autres échanges à connotation sexuelle, révélés à plusieurs reprises par la presse.
Après un premier scandale de cette nature, il avait démissionné de son poste de représentant au Congrès en juin 2011, où il siégeait depuis 2009.
Après des excuses publiques, il avait néanmoins réussi à rebondir en devenant le candidat favori pour la mairie de New York lors de la campagne 2013 pour succéder à Michael Bloomberg.
Mais rapidement, de nouvelles informations ont émergé sur d'autres échanges lubriques. Sa campagne pour la mairie ne s'en est pas remise : il a fini cinquième, très loin derrière Bill de Blasio, vainqueur.
Après l'avoir soutenu des mois durant, Huma Abedin a annoncé en août 2016 qu'elle le quittait, après la publication de nouvelles photos compromettantes de lui, leur fils endormi à ses côtés.
Le nom d'Anthony Weiner était réapparu à l'automne dans le cadre de l'enquête du FBI sur le scandale du serveur personnel qu'utilisait Hillary Clinton pour échanger des courriers électroniques alors qu'elle était secrétaire d'Etat.
Quelques semaines avant l'élection, le FBI avait indiqué rouvrir son enquête pour examiner des milliers d'e-mails apparemment retrouvés sur l'ordinateur portable de Weiner, une annonce qui avait porté un coup dur à la campagne de Clinton.
Avec AFP