Lors d'une présentation à New York, le géant des moteurs de recherche, longtemps critiqué pour avoir contribué à la diffusion des fausses informations et au déclin des médias traditionnels, a présenté une série de projets destinés à "renforcer une information fiable et de qualité" et aider les médias crédibles à gagner des abonnés payants.
Tous ces projets représentent "un engagement financier pour l'industrie des médias de 300 millions de dollars pour les trois années à venir", selon le responsable des activités commerciales de Google, Philipp Schindler, qui a assuré que "l'avenir de Google et l'avenir de ses médias partenaires étaient liés".
Parmi les projets soutenus par la firme de Mountain View, la création d'un "laboratoire de la désinformation" en partenariat avec l'institut Shorenstein de Harvard, dans le prolongement de l'initiative "CrossCheck" testée en Europe pour combattre la désinformation lors des récentes élections françaises ou britanniques.
Il s'agit d'"essayer de codifier ce que nous avons appris", en "combinant des outils techniques et expertise éditoriale", avec l'idée de le mettre en pratique à l'occasion des élections américaines de novembre prochain, a indiqué Nicco Mele, directeur du Shorenstein Center.
Alors que Facebook est à nouveau dans l'oeil du cyclone pour avoir laissé la société Cambridge Analytica utiliser les données de dizaines millions d'utilisateurs du réseau social, Google veut se positionner en partenaire des médias crédibles.
Longtemps décrié pour saper les revenus de la presse en plaçant ses contenus en accès libre sur le net, le géant de la Silicon Valley a présenté plusieurs projets destinés à augmenter les abonnés payants des sites d'informations.
Google va réduire à deux clics le processus d'abonnement (en utilisant son compte Googlemail) ou proposer aux sites des outils permettant d'optimiser leur proportion de contenus payants et gratuits, afin d'augmenter le taux de conversion des visiteurs occasionnels en abonnés.
Ces projets sont développés en partenariat avec quelque 60 médias, dont le Washington Post, le Financial Times ou, en France, Le Figaro, Le Parisien et Les Echos.
"Nous voulons simplifier le processus pour que vous puissiez avoir plus de lecteurs qui s'abonnent", a souligné Bonita Stewart, vice-présidente en charge des partenariats mondiaux.
Avec AFP