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L'ex-chef de campagne de Trump reste assigné à résidence


Paul Manafort, ancien président de campagne du président Donald Trump, quitte la Cour du district fédéral à Washington, le 2 novembre 2017.
Paul Manafort, ancien président de campagne du président Donald Trump, quitte la Cour du district fédéral à Washington, le 2 novembre 2017.

Inculpé dans l'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle américaine, l'ex-directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, a tenté jeudi en vain de convaincre une juge fédérale de le laisser libre de ses mouvements.

Mais la magistrate siégeant à Washington, Amy Berman Jackson, a décidé de maintenir pour l'instant l'assignation à résidence de M. Manafort, se disant préoccupée par le risque qu'il s'échappe à l'étranger.

La juge Jackson a fixé à lundi matin une prochaine audience pour étudier les conditions de liberté de l'ancien directeur de campagne du président républicain, qui demande la levée de son assignation à résidence et le retrait du bracelet électronique que la justice lui impose.

En attendant, elle a demandé à toutes les parties "d'éviter les commentaires publics" alors que l'affaire "est déjà et va continuer à susciter beaucoup d'intérêt".

"C'est un procès pénal, pas une campagne de relations publiques", a-t-elle lancé.

Chargé notamment de découvrir si l'équipe de campagne de Donald Trump s'est concertée avec des responsables russes pour influencer le résultat de l'élection présidentielle de 2016 grâce à des piratages informatiques, autrement dit s'il y a eu collusion entre l'équipe Trump et le gouvernement russe, le procureur spécial Robert Mueller a annoncé lundi l'inculpation de Paul Manafort et son ancien associé Richard Gates.

Les deux suspects ont rejeté les douze chefs d'inculpation dont ils sont l'objet, parmi lesquels complot contre les Etats-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l'étranger, lors d'une audience publique.

Ils ont comparu à nouveau jeudi, vêtus d'un costume-cravate, leurs avocats demandant un assouplissement de leur régime de liberté surveillée.

M. Manafort, ont assuré ses défenseurs, n'a aucune intention de fuir et d'abandonner sa femme, ses deux filles et ses petits-enfants.

"Etant donnée la vaste couverture médiatique entourant M. Manafort et cette enquête, on peut dire qu'il est devenu l'une des personnes les plus reconnaissables sur la planète. On se demande où il pourrait même se cacher", a plaidé Kevin Downing, l'avocat Paul Manafort.

Mais, selon des documents judiciaires publiés cette semaine, l'ex-lobbyiste a détenu jusqu'à trois passeports en même temps, se déplaçant par ailleurs à l'étranger avec un téléphone portable enregistré sous une identité différente. Ses défenseurs ont souligné la légalité de la possession de multiples passeports.

"Je pense que personne dans ce tribunal ne considère (les deux accusés) comme étant dangereux", mais le bracelet électronique "est un élément très important" pour éviter une éventuelle fuite, a expliqué la juge Jackson.

M. Manafort a exercé avec son ex-associé durant une décennie des activités de lobbyiste en faveur de l'ancien président ukrainien pro-russe, Viktor Ianoukovitch. Il possède encore probablement un important réseau international de personnes fortunées, ce qui impose qu'il ne soit pas autorisé à sortir des Etats-Unis, affirment les procureurs.

Avec AFP

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