L'influent quotidien new-yorkais avait appris l'annulation en lisant plusieurs tweets du milliardaire, postés au petit matin et marquant un nouvel épisode de sa guerre ouverte contre certains médias.
"J'ai annulé la réunion prévue aujourd'hui avec le @nytimes en déroute quand les termes et conditions de la réunion ont été modifiés au dernier moment. Pas bien", a écrit le milliardaire sur son compte personnel.
"Peut-être qu'une nouvelle réunion sera organisée avec le @nytimes. En attendant, il continue de me couvrir de façon inexacte et avec un ton désagréable!" a poursuivi Donald Trump.
Dans un troisième tweet, il a lancé une pique sur le nombre record de plaintes de lecteurs visant le journal depuis 15 ans, annoncé par le quotidien lui-même.
"Nous n'avons pas changé les règles de base du tout et n'avons pas tenté de le faire", avait réagi une porte-parole du New York Times, Eileen Murphy. Le milliardaire devait rencontrer "des éditeurs, journalistes, éditorialistes et le directeur de la publication" pour "une courte séance +off the record+", que les journalistes ne peuvent pas publier, suivie d'un entretien "on the record", pouvant être cité.
C'est au contraire l'équipe de Trump qui aurait voulu changer les termes, "en demandant qu'on ne fasse qu'une réunion privée, sans partie +on the record+, ce que nous avons refusé", poursuivait-elle, citée dans un article paru sur le site du New York Times.
Finalement en milieu de matinée, une attachée de presse du président élu, Hope Hicks, a annoncé aux journalistes suivant les allées et venues à la Trump Tower de Manhattan que "la rencontre a lieu comme prévu".
"L'équipe de M. Trump nous a informé que la rencontre avec le Times est de nouveau confirmée", a indiqué Eileen Murphy dans un communiqué, précisant qu'il y aurait bien une partie "on" entre le magnat de l'immobilier, les journalistes et les éditorialistes du journal.
Cette nouvelle salve du milliardaire illustre les relations difficiles du président élu avec certains médias et suit une réunion en coulisses lundi avec plusieurs hauts responsables des grandes chaînes de télévision américaines et de présentateurs vedettes.
Le président élu a profité de cette rencontre, pas inhabituelle en soi pour un président élu américain, pour sermonner les représentants des chaînes sur leur couverture qu'il trouve injuste envers lui, selon les fuites dans les médias américains. Il a souvent dénoncé en public la couverture "malhonnête" des grands médias à son égard, accusant notamment CNN de mentir.
Avec AFP