L'Arizona Republic, dont le siège se trouve à Phoenix (sud-ouest des Etats-Unis), a annoncé dans un éditorial mardi avoir opté pour la candidature démocrate, une première depuis sa fondation en 1890.
Il a considéré que le républicain Donald Trump ne représentait pas les valeurs conservatrices et n'était pas qualifié pour être président.
Le conseil éditorial du journal a jugé que si Mme Clinton n'était pas sans défauts, elle était de loin un "choix meilleur".
A peine cette déclaration de soutien publiée, des lecteurs en colère ont inondé la rédaction d'emails furieux, beaucoup résiliant même leur abonnement, a expliqué Phil Boas, responsable des éditos.
Il a toutefois assuré que les dirigeants de l'Arizona Republic ne regrettaient rien. "Nous savons que c'est un choix et une décision responsables", a-t-il confié à l'AFP.
Il a aussi précisé que le journal avait reçu des menaces par téléphone, y compris une menace de mort, mais sans donner de détails.
Selon lui, les lecteurs réguliers des éditos du quotidien n'ont sans doute pas été surpris par le soutien à Hillary Clinton.
"Il y a environ un an, nous avons commencé à prendre des positions" très critiques au sujet du magnat de l'immobilier en raison de son comportement pendant la campagne, "qui nous a semblé autoritaire".
"Nous avons commencé à avertir (...) du fait que ce que dit cet homme est dangereux", a poursuivi M. Boas.
Autre première: USA Today, qui en 34 ans d'existence n'avait jamais pris partie pour un candidat, a donné son avis jeudi. Tout en se gardant d'appeler à voter pour Mme Clinton, le quotidien national a qualifié Donald Trump de "dangereux" et l'a jugé "incapable de présider".
D'autres quotidiens, à tendance républicaine, ont également refusé d'appeler à voter Trump et opté pour sa rivale. C'est notamment le cas du Cincinnati Enquirer dans l'Ohio (nord) qui, après près d'un siècle de soutien aux républicains, a écrit la semaine dernière que "Trump est un danger clair et présent pour notre pays".
Le Dallas Morning News a lui aussi rompu avec une tradition de 75 ans pour appeler à voter Clinton, la décrivant comme "la seule candidate sérieuse".
Ces deux journaux ont également fait l'objet d'annulations d'abonnements en série.
Avec AFP