En février, la très progressiste université californienne avait déjà bloqué la venue du provocateur d'extrême-droite Milo Yiannopoulos, ancien rédacteur-en-chef du site d'extrême droite Breitbart, après de violentes manifestations à l'approche de sa prestation.
Un porte-parole de l'université a dit à l'AFP qu'un groupe de républicains de Berkeley avait été informé tard mardi que l'événement, qui devait avoir lieu le 27 avril avec Ann Coulter, devait être annulé car la sécurité de l'analyste controversée de droite comme celle du public ne pouvait être assurée.
Dan Mogulof a précisé que les craintes de troubles pendant la conférence s'étaient intensifiées après l'apparition de posters sur les murs du campus menaçant de perturbations et que de nouvelles "menaces ciblées" avaient été découvertes sur deux sites internet.
Le week-end dernier, Berkeley a été le théâtre d'affrontements entre manifestants pro et anti-Trump, qui ont entraîné l'arrestation d'au moins 21 personnes, d'après le Los Angeles Times.
Le Washington Post cite pour sa part la commentatrice, affirmant que l'université avait tenté de faire pression pour qu'elle annule sa venue en "imposant des demandes ridicules" - qu'elle avait acceptées.
Son discours devait se focaliser sur l'immigration, le sujet d'un de ses livres.
"Ils ont tout d'un coup annoncé que je n'avais pas le droit de parler de toute façon", ajoute-t-elle, citée dans le quotidien, ajoutant que les universités bénéficiant de fonds publics ne devraient pas "enfreindre le droit constitutionnel d'Américains" de s'exprimer librement, ajoute-t-elle.
M. Mogulof a précisé que l'université comptait reporter sa venue au mois de septembre, après avoir identifié l'endroit approprié et pris les mesures de sécurité nécessaires.
Avec AFP