Le sprinter jamaïcain, particulièrement enjoué, a tenu à rassurer en affirmant: "Je ne doute pas et je ne suis pas inquiet. Il reste encore un mois".
"Je me suis entraîné dur. Si tout fonctionne, je sais que je peux courir vite. Il ne faut qu'une course pour être à 9 sec 7", a ajouté Bolt, qui se testera en disputant en un peu plus d'une heure série et éventuelle finale sur 100 m.
L'année 2015 de Bolt - qui, souffrant au niveau du bassin et de la jambe gauche, avait déclaré forfait pour les meetings de Paris et de Lausanne au début juillet -, s'est résumée à une participation aux Mondiaux des relais et, sur le plan individuel, à trois 200 m et un seul 100 m.
Sur la ligne droite, la "légende" du sprint a réalisé 10 sec 12/100e sous la pluie le 19 avril à Rio de Janeiro, lors d'une exhibition à l'invitation du Jockey Club local. A des années-lumière de son record planétaire (9.58) daté de 2009, et loin de la référence 2015 (9.74) de l'Américain Justin Gatlin.
Le New Yorkais n'a pas été convié à la fête londonienne, officiellement parce que les organisateurs n'invitent pas les ex-dopés. Plus sûrement pour éviter une défaite à Bolt, le sprinter le plus titré de l'histoire.
Au firmament depuis les JO-2008 à Pékin, Bolt n'a pas effectué de saison complète depuis les Mondiaux-2013, dernière trace de sa gloire avec un triplé en or à Moscou (100, 200 et 4x100 m). Mais on imagine mal l'entourage de la +Foudre+ prendre le risque d'un échec pour son retour à la compétition, si près de l'échéance mondiale.
Aux côtés de la star absolue, le casting londonien est à la hauteur du souvenir des Jeux 2012.
Le samedi 4 août 2012, le public entra en éruption trois fois pour autant de victoires en l'espace de 80 minutes: Jessica Ennis à l'heptathlon à l'issue d'un 800 m victorieux, Greg Rutherford à la longueur et Mo Farah au terme d'un sprint au dernier souffle sur 10.000 m.
Les trois héros sont de retour. Une blessure et une maternité après, Ennis devenue Mme Hill, s'aligne au 100 m haies et à la longueur. Farah, Somalien d'origine, également vainqueur aux JO-2012 du 5000 m, a depuis étoffé son palmarès. Mais son entraîneur Alberto Salazar est sur la sellette, un documentaire de la BBC l'accusant d'avoir recours au dopage pour ses athlètes.
Depuis son sacre londonien, le perchiste français Renaud Lavillenie a ajouté le record du monde (6,16 m) à sa panoplie. Le Kényan David Rudisha avait ébloui le public en remportant la finale du 800 m de bout en bout, avec à la clé le record du monde (1:40.91) pour le Maasaï magnifique. Depuis, les blessures ont empêché Rudisha non seulement de progresser vers la barrière mythique des 100 secondes mais surtout de conserver sa suprématie.
Le 110 m haies est aussi relevé qu'une finale mondiale ou olympique. Avec l'Américain Aries Merritt qui rafla tout en 2012: titre mondial en salle sur 60 m haies à Istanbul, or olympique et, en apothéose, le record du monde (12.80) en fin de saison à Bruxelles. Depuis, le hurdler de Chicago a régressé, ayant du mal à suivre le rythme endiablé de la génération nouvelle, celle du Cubain Orlando Ortega et du Français Pascal Martinot-Lagarde.
Avec AFP