La "note de protestation" a été déposée auprès de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) par le représentant du Kenya, selon Amina Mohamed, la chef de la diplomatie kenyane.
En octobre, la Tanzanie avait saisi et vendu aux enchères 1.300 bovins qui erraient sur son territoire près de la frontière avec le Kenya. La semaine dernière, ce sont quelque 6.500 poulets importé par un commerçant du Kenya qui ont été saisis et brûlés par les autorités tanzaniennes qui disaient craindre des maladies.
Les propriétaires de bétail "n'ont commis aucun crime", selon Mme Mohamed. "Ils ont fait ce qu'ils font depuis toujours, traverser la frontière pour chercher des pâturages, c'est un comportement normal", a-t-elle ajouté en rappelant que Kenyans et Tanzaniens de cette région frontalière sont proches et ont toujours agi ainsi sans se soucier des barrières.
Les commerçants kenyans se plaignent en outre régulièrement des mauvais traitements que leur infligeraient les officiers de l'immigration tanzaniens, ce qui a entraîné des manifestations à la frontière.
De part et d'autre de cette frontière, les importations de produits divers sont régulièrement bloquées et en mars 2016 le ministre kenyan de l'Energie et sa délégation n'avaient pas pu entrer en territoire tanzanien.
Ils devaient assister à une réunion régionale avec la Tanzanie et l'Ouganda. L'absence des délégués kenyans avait abouti à la perte d'un important marché pour leur pays, au profit de la Tanzanie.
Avec AFP