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Venezuela : frénésie diplomatique à l'ONU autour d'Antonio Guterres


Jorge Arreaza, le chef de la diplomatie vénézuélienne à l'ONU le 14 février 2019.
Jorge Arreaza, le chef de la diplomatie vénézuélienne à l'ONU le 14 février 2019.

Au lendemain d'une rencontre de 35 minutes avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devait rencontrer vendredi en début d'après-midi pour la même durée le chef de la diplomatie vénézuélienne Jorge Arreaza, selon des diplomates.

Les Etats-Unis et le Venezuela sont engagés dans un bras de fer, Washington cherchant avec le président vénézuélien autoproclamé Juan Guaido à livrer samedi de l'aide humanitaire à la population. Soutenu par la Russie et la Chine, le chef d'Etat vénézuélien Nicolas Maduro s'y oppose, y voyant les prémisses d'une action militaire pour le renverser.

Antonio Guterres résiste jusqu'à présent aux pressions pour prendre parti. Il s'est limité à offrir ses bons offices pour trouver une solution à la crise, sous condition d'un accord des deux camps opposés.

Sans viser explicitement l'un ou l'autre, il a aussi fait savoir son opposition à toute "politisation" de l'aide humanitaire et de son acheminement.

Depuis début février, M. Guterres a déjà rencontré à deux reprises Jorge Arreaza.

Ce dernier doit présider dans l'après-midi une réunion à laquelle ont été conviés 46 pays (outre la Russie et la Chine, notamment la Corée du Nord, Cuba, l'Iran, le Nicaragua ou la Syrie), membres d'un groupe créé la semaine dernière à l'ONU pour défendre les principes de la Charte des Nations unies. Ces pays estiment qu'ils sont bafoués par les Occidentaux.

Une conférence de presse de Jorge Arreaza devait ponctuer à 22H00 GMT ces multiples activités diplomatiques.

Au Conseil de sécurité de l'ONU, deux projets de résolution, l'un porté par les Etats-Unis, l'autre par la Russie, restent en souffrance depuis début février. Aucun des deux membres permanents du Conseil n'a encore appelé à un vote.

Menacé d'un veto russe et peut-être aussi chinois, le projet de Washington appelle à faciliter une aide humanitaire internationale et à organiser un scrutin présidentiel.

Le deuxième dénonce les menaces de recourir à la force contre Caracas. Confronté à une forte représentation européenne au Conseil soutenant Juan Guaido (France, Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Pologne), le texte russe ne dispose pas de la majorité de neuf voix nécessaire à son adoption.

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