"Si le pays se mobilise pour choisir la voie démocratique et obliger le gouvernement à accepter le référendum révocatoire comme mécanisme constitutionnel, alors ce référendum pourrait avoir lieu fin novembre ou début décembre", a déclaré le gouverneur de l'Etat de Miranda - candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2014 - à la radio Exitos FM.
Le Conseil national électoral (CNE) a autorisé mardi l'opposition à rassembler les signatures pour initier le processus : il lui en faudra, d'ici 30 jours, 195.721 (soit 1% de l'électorat) pour franchir la première étape.
Puis elle devra une nouvelle fois solliciter l'autorisation du CNE pour passer à la deuxième phase : la collecte de quatre millions de signatures pour organiser le referendum.
Et dans ce dernier, il faudra dépasser d'au moins un vote le nombre de voix obtenues en 2014 par Nicolas Maduro (7.587.532). Si le référendum a lieu avant le 9 janvier 2017 et est couronné de succès, de nouvelles élections seraient organisées, sinon son vice-président le remplacerait.
Dès mardi sur Twitter, des photos montraient de larges files d'habitants aux différents points de collecte des signatures mis en place par l'opposition dans le pays.
Pour Henrique Capriles, battu de justesse par M. Maduro à la dernière élection, le référendum révocatoire est "un mécanisme pour éviter l'explosion sociale", dans un climat de mécontentement croissant face à la grave crise économique et énergétique qui frappe le pays.
Cette double crise se traduit au quotidien par de sévères pénuries des biens de première nécessité, une inflation de 180% par an en 2015 et des coupures régulières d'électricité, dans un pays considéré comme l'un des plus violents au monde.
"Nous ne voulons ni l'explosion sociale ni un coup d'Etat", a assuré mardi M. Capriles, mais "l'opposition n'a pas la capacité d'arrêter un débordement social", a-t-il prévenu, alors que des attaques d'habitants en colère ont visé ces derniers jours des petits commerces à Maracaibo, deuxième ville du pays.
Avec AFP