"Sur le plan personnel, je reçois cette misérable et infâme agression comme une reconnaissance de ma condition de révolutionnaire anti-impérialiste. NOUS VAINCRONS", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Les Etats-Unis ont imposé lundi des sanctions financières au numéro deux du Venezuela, constituant "l'aboutissement de plusieurs années d'enquête visant d'importants trafiquants de drogues", selon le communiqué du Trésor américain.
Ce n'est pas la première fois que Washington cible de cette manière des proches du pouvoir vénézuélien. En novembre dernier, un tribunal fédéral de New York avait déclaré coupables de trafic de drogue deux neveux de la Première dame, Cilia Flores. Leur peine sera prononcée le 7 mars. Ils risquent chacun un minimum de 10 ans d'emprisonnement pour avoir essayé d'importer quelque 800 kg de cocaïne aux Etats-Unis.
Leur condamnation avait déclenché la colère de Caracas, le président Nicolas Maduro dénonçant une "attaque impérialiste".
Cette fois, la justice américaine a directement visé le successeur probable de M. Maduro : M. El Aissami, 42 ans, l'un des dirigeants les plus influents du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), au pouvoir depuis 1999, et représentant de l'aile dure.
D'origine syro-libanaise, cet avocat a été nommé en janvier à la vice-présidence du pays après une ascension-éclair, démarrée comme simple leader étudiant. M. Maduro lui a confié le pouvoir d'exproprier des biens et de nommer des vice-ministres, le désignant aussi à la tête d'un "commando anti-coup d'Etat" qui a déjà fait arrêter plusieurs opposants.
Avec AFP