Dans sa note en réponse au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, le gouvernement burkinabè dit réaffirmer son ferme engagement à assurer à tous le plein exercice des libertés d'opinion, d'expression, de réunion et d'association telles que garanties par la Constitution et par les conventions internationales signées par le pays.
En ce qui concerne les allégations de violation de droits humains qui seraient imputables aux forces de défense et de sécurité, le gouvernement assure que des enquêtes sont ouvertes.
"La question des droits de l’homme n’est pas bafouée au Burkina Faso", estime Sakali Damiba, étudiant en Lettres modernes. "Chaque Burkinabè doit savoir que nous sommes en situation de guerre. En situation de guerre, il faut faire tout ce qui est nécessaire pour gagner", ajoute-t-il.
Même son de cloche avec Casimir Ponguiré, étudiant en première année d'Allemand : "L’Etat doit réduire la portée des droits de l'homme un tant soit peu pour que nous puissions gagner la guerre. Ensuite, si nous gagnons la guerre, nous pourrons restaurer ces droits bafoués".
"Nous constatons visiblement que le gouvernement a changé de ton, en étant plus pondéré, modéré et policé, note Adama Bayala, un analyste politique. On le voit quand il envisage un dialogue constructif avec le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l’homme. Il envisage également de respecter les droits élémentaires individuels et collectifs".
Dans son communiqué, le gouvernement a réitéré sa disponibilité à maintenir un dialogue constructif avec le Haut-Commissariat et a dit rester ouvert à toute contribution en faveur des droits humains au Burkina Faso.