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Violence en RDC : l’UA, l’ONU, l’UE et l’OIF menacent à leur tour


La police congolaise en patrouille, dégage une barricade érigée à une intersection près de l’Echangeur de Limete à Kinshasa, 19 septembre 2016.
La police congolaise en patrouille, dégage une barricade érigée à une intersection près de l’Echangeur de Limete à Kinshasa, 19 septembre 2016.

"Toutes les parties prenantes (..) ont la responsabilité d'agir dans le strict respect de la loi et des droits de l'homme, et devront faire face aux conséquences de leurs actes en cas de manquement", lancent l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies, l’Union européenne et l’Organisation internationale à l’endroit des protagonistes de la crise en RDC. Ces organisations ont publié un appel au calme conjoint à New York, en marge en l'Assemblée générale de l'ONU.

Il s’agit, selon le texte, d’"un appel à tous les acteurs politiques de la RDC, y compris la majorité présidentielle et l'opposition politique, afin qu'ils fassent preuve de retenue dans leurs actions et déclarations, et qu'ils exhortent leurs partisans à renoncer à la violence".

Elles invitent également "les autorités de la RDC à promouvoir et protéger les droits de l'homme et à respecter les libertés fondamentales (..) y compris lors de manifestations publiques".

"Toutes les parties prenantes (..) ont la responsabilité d'agir dans le strict respect de la loi et des droits de l'homme, et devront faire face aux conséquences de leurs actes en cas de manquement", soulignent-elles.

La veille, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a averti qu’elle surveillait la situation et que les auteurs de ces violences pourraient faire l’objet des poursuites.

"Tout en restant déterminés à continuer de soutenir le dialogue national en cours, les quatre organisations partenaires rappellent que seul un dialogue inclusif mené avec le plus grand nombre d'acteurs politiques ouvrira la voie à des élections pacifiques et crédibles", soutiennent-ils dans leur appel.

Les quatre organisations signataires de cet appel "demandent au gouvernement de la RDC de rester engagé dans le processus de dialogue, y compris en continuant de prendre des mesures visant à créer un climat de confiance".

Par ailleurs, elles "encouragent les groupes politiques qui ne font pas partie des négociations en cours à jouer un rôle constructif en vue de contribuer à la tenue d'élections crédibles le plus tôt possible".

De nombreuses personnes ont été tuées jeudi et vendredi dans des troubles à Kananga, dans le centre de la République démocratique du Congo, où des partisans d'un chef coutumier tué en août par les forces de l'ordre ont attaqué l'aéroport, selon des sources concordantes.

Par ailleurs, le "dialogue national" censé résoudre la crise politique en RDC provoquée par l'incertitude sur le maintien au pouvoir du président a été de nouveau suspendu vendredi.

La Constitution interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter, mais celui-ci ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste. Le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser avant le 20 décembre.

Ce "dialogue national" implique la majorité au pouvoir, des représentants de la société civile et une frange minoritaire de l'opposition.

Avec AFP

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