"Ces actes barbares doivent cesser. Il appartient aux autorités congolaises et à la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) de mettre fin aux agissements de la milice armée Codeco et à en déférer les auteurs présumés devant la justice", écrit le Haut-représenant de l'UE Josep Borrell dans un communiqué.
Près de 300 civils ont été massacrés depuis mars dans la province d''Ituri, où les violences attribuées à la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) ont provoqué le déplacement de 200.000 personnes d'après l'agence des Nations unies pour les réfugiés.
Ce groupe prétend défendre les intérêt de la communauté lendu (majoritairement composée d'agriculteurs). Ses victimes sont majoritairement des membres de la communauté hema (majoritairement éleveurs et commerçants), selon un rapport du bureau des droits de l'homme de l'ONU publié en janvier.
"Ce qui se passe dans l’Est de la République démocratique du Congo ne peut devenir une crise oubliée. Et les efforts visant à mettre fin à l’insécurité dans cette région doivent être accélérés", ajoute M. Borrell.
"Aucun sentiment d’impunité ne peut prévaloir. Il est aussi indispensable de faire primer le dialogue et de lutter contre toute instrumentalisation identitaire", ajoute-t-il.
Mardi, le prix Nobel de la Paix congolais Denis Mukwege avait dénoncé ces atrocités qui se déroulent dans "l’indifférence".
Entre 1999 et 2003, des dizaines de milliers de personnes avaient été tuées en Ituri dans un conflit entre des milices hema et lendu.
Ces violences avaient cessé après l'intervention d'une opération militaire Artemis de l'UE sous commandement français, avec le feu vert des Nations unies.
Les violences actuelles ont repris depuis fin 2017 et ont depuis fait environ un millier de morts.