Des centaines de personnes ont manifesté et saccagé lundi à Lusaka plusieurs magasins appartenant à des étrangers soupçonnés d'avoir participé à une récente vague de crimes rituels, a indiqué la police.
"Des résidents des quartiers de Zingalume et George ont vandalisé des magasins appartenant à des étrangers. Quatre échoppes ont été saccagées. Leurs propriétaires étaient soupçonnés d'être impliqués dans une série de meurtres qui ont eu lieu dans la zone", a précisé Charity Chanda, la porte-parole de la police zambienne.
"Des renforts de la police anti-émeute ont été déployés", a-t-elle ajouté.
Au cours des dernières semaines, sept personnes, selon des sources officielles, ont été tuées dans ces deux bidonvilles de Lusaka et leurs corps amputés de leurs oreilles, leur coeur ou leur pénis.
De nombreux réfugiés rwandais tiennent les épiceries dans ces quartiers pauvres et sont accusés d'avoir commis ces crimes rituels dans le but de leur porter chance dans leurs affaires.
"Nous vivons dans la peur. Ils saccagent nos magasins mais nous ne sommes pas impliqués dans ces meurtres", a affirmé à l'AFP un Rwandais qui a requis l'anonymat.
Les croyances dans les rituels de sorcellerie, l'appât du gain ou la soif de pouvoir motivent ces crimes qui se multiplient souvent en période électorale.
La Zambie doit voter pour élire son président le 11 août.
Avec AFP