Jérôme Munyangi, qui se présente comme "enseignant-chercheur" sur le réseau professionnel LinkedIn, a déclaré à l'AFP qu'il allait intégrer "la coordination task-force de la présidence de la République" mise en place contre la Covid-19.
M. Munyangi a été reçu mardi soir par le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, quelques jours après son retour de France début mai. "Je suis venu dans un jet, bien encadré et sécurisé par la présidence de la République", a-t-il déclaré sur la chaîne d'Etat RTNC.
En juillet 2019, M. Munyangi avait obtenu un visa lui permettant de demander l’asile en France.
Il affirmait avoir quitté en mars 2019 la RDC via la Centrafrique, après avoir été détenu à deux reprises à Kinshasa.
Contacté par l’AFP, son avocat, Patrick Kitembo, avait alors déclaré que le motif des arrestations serait un litige au sujet d’un contrat avec une entreprise pharmaceutique.
Dans un documentaire de janvier 2019, M. Munyangi avait défendu l'efficacité des tisanes à base de la plante artemisia contre le paludisme.
"C’est là que les ennuis commencent avec la médecine conventionnelle", déclarait-il alors.
"Le Dr Munyangi a sollicité le +leadership scientifique+ du Chef de l’État afin que les recherches de la solution africaine ArtemisiaCovid19 se passent en RDC dans le respect des normes internationales des recherches cliniques", indique la présidence congolaise sur son compte Twitter.
"On veut faire un essai clinique multicentrique, pas seulement la RDC. Il y a le Sénégal et d'autres pays africains qui sont intéressés", selon M. Munyangi.
Madagascar a fourni à sa population et à plusieurs pays africains un breuvage à base d'artemisia, en affirmant qu'il prévenait et soignait la Covid-19.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en garde les dirigeants africains contre la tentation de promouvoir et d'utiliser la potion malgache sans tests scientifiques.