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Kerry : "Les droits de l'Homme doivent être respectés" au Bahreïn


De gauche à droite, le ministre des Affaires étrangères d'Oman Yusuf bin Alawi, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoudite Adel al-Jubeir, le secrétaire d'Etat John Kerry et le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, Khalid bin Ahmed Al Khalifa, se tiennent ensemble pour une photo de famille au début de la coopération du Golfe.
De gauche à droite, le ministre des Affaires étrangères d'Oman Yusuf bin Alawi, le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoudite Adel al-Jubeir, le secrétaire d'Etat John Kerry et le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, Khalid bin Ahmed Al Khalifa, se tiennent ensemble pour une photo de famille au début de la coopération du Golfe.

Le secrétaire d'Etat américain a déploré les "divisions" confessionnelles entre chiites et sunnites à Bahreïn, estimant qu'il est "essentiel" pour ce petit royaume du Golfe de respecter les droits de l'Homme.

"Ici, comme dans toutes les nations, nous pensons que le respect des droits de l'Homme et d'un système politique inclusif est essentiel", a déclaré M. Kerry lors d'une conférence de presse avec son homologue bahreïni, cheikh Khaled ben Ahmed Al Khalifa.

Les chiites sont majoritaires à Bahreïn, pays dirigé par une dynastie sunnite, et se plaignent de discriminations.

Ce royaume, allié de Washington, est secoué par des troubles sporadiques depuis un soulèvement en 2011, dans la foulée du Printemps arabe, animé par des mouvements chiites qui réclament des réformes démocratiques et une véritable monarchie constitutionnelle.

Les autorités bahreïnies avaient réprimé cette révolte avec l'aide notamment de l'Arabie saoudite voisine. Elles attribuent les manifestations et violences actuelles à des "terroristes" qui bénéficient parfois selon elles de la "complicité" de l'Iran.

De nombreux opposants sont emprisonnés à Bahreïn.

"Le ministre (bahreïni) des Affaires étrangères et moi-même avons eu l'occasion de discuter des efforts en cours pour traiter et réduire les divisions confessionnelles ici à Bahreïn et ailleurs, et j'apprécie la façon sérieuse dont il considère cette question", a déclaré M. Kerry.

"Nous saluons tous les mesures (prises) par des parties pour créer des conditions visant à favoriser une implication politique plus grande des citoyens de ce grand pays", a-t-il dit.

En réponse à une question sur l'opposante Zaïnab al-Khawaja, arrêtée le mois dernier avec son fils en bas âge, cheikh Khaled a dit qu'elle "est en prison et a choisi de garder son enfant avec elle", alors qu'elle doit purger une peine pour avoir déchiré le portrait du roi de Bahreïn.

"Mais, bien sûr, c'est une question humanitaire et Zaïnab al-Khawaja sera libérée en fonction de (l'évolution de son) dossier au tribunal", a promis le chef de la diplomatie bahreïni, ajoutant qu'elle pourrait rentrer chez elle à une date non précisée mais que "l'affaire continuera à être instruite".

Zaïnab al-Khawaja, fille du militant des droits de l'Homme Abdel Hadi al-Khawaja, a été condamnée en décembre 2014 à une peine de trois ans de prison pour "insulte au roi". Elle avait déchiré le portrait du souverain de Bahreïn dans un tribunal.

En octobre, la Cour d'appel a réduit la sentence à un an de prison et une amende de 3.000 dinars (environ 7.000 euros) à verser à la justice bahreïnie.

Mais elle a écopé de deux autres condamnations pour avoir "insulté" un officier de police et déchiré un autre portrait du souverain, selon le Centre du Golfe pour les droits de l'Homme, et sa peine totale est de trois ans et un mois.

Avec AFP

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