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Vladimir Poutine peut rester au pouvoir jusqu'en 2036


Le président russe Vladimir Poutine se tient devant un véhicule avec le ministre de la Défense Sergei Shoigu dans la taïga en Sibérie, le 21 mars 2021.
Le président russe Vladimir Poutine se tient devant un véhicule avec le ministre de la Défense Sergei Shoigu dans la taïga en Sibérie, le 21 mars 2021.

Les députés russes ont adopté mercredi une loi qui donne à Vladimir Poutine le droit de se présenter pour deux nouveaux mandats présidentiels, ouvrant la voie à son maintien potentiel au Kremlin jusqu'en 2036.

Cette loi conçue pour mettre "la législation électorale en conformité avec les nouvelles normes de la Constitution", selon le site de la chambre haute du Parlement russe, fait suite au référendum constitutionnel de l'été 2020.

Un amendement controversé y autorise le maintien du président de 68 ans au pouvoir, alors qu'il aurait dû en théorie se retirer à la fin de son mandat actuel en 2024.

La limite de deux mandats consécutifs existera toujours mais "cette restriction ne s'applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l'État avant l'entrée en vigueur des amendements à la Constitution", dit le texte voté par les députés, remettant dans les faits les compteurs de Vladimir Poutine à zéro.

Arrivé au pouvoir en 2000, M. Poutine s'était retiré à la fin de son deuxième mandat en 2008, installant au Kremlin son Premier ministre Dmitri Medvedev. Après un intermède de quatre ans, il avait été réélu président en 2012.

La révision votée à l'été 2020 introduit aussi dans la Constitution des principes conservateurs chers au président - foi en Dieu, mariage réservé aux hétérosexuels, enseignement patriotique -, ainsi que des garanties sociales, comme l'indexation des retraites.

Etalé sur une semaine en raison de la pandémie de coronavirus, le vote dont l'issue ne faisait aucun doute s'était conclu officiellement sur une victoire du "oui" à 77,92% et une participation de 65%, selon les chiffres officiels.

L'opposant Alexeï Navalny avait qualifié cette consultation d'"énorme mensonge" et l'ONG Golos, spécialisée dans l'observation des élections, a dénoncé une atteinte "sans précèdent" à la souveraineté du peuple russe.

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