Selon une évaluation humanitaire conjointe, entre 900 et 2.500 habitations ont été détruites par la lave, a indiqué à l'AFP Raphaël Ténaud, chef adjoint de délégation du Comité international de la Croix rouge (CICR) à Goma.
Ce qui peut être estimé, au bas mot, à au moins 5.000 personnes désormais sans foyer, a expliqué M. Ténaud.
L'éruption soudaine samedi soir du volcan Nyiragongo, qui domine Goma et le lac Kivu, a semé la terreur et provoqué la fuite des populations.
Deux coulées de lave se sont échappées, dont une est arrivée à la lisière de Goma, où elle s'est immobilisée dimanche matin.
De nombreuses habitations ont été englouties par cette langue de lave s'étendant sur des centaines de mètres, qui a par ailleurs coupé sur un kilomètre la route reliant Goma à Butembo, la principale du Nord-Kivu et un axe important du commerce régional.
Le bilan humain ne cesse d'évoluer à la hausse. Lundi soir, le coordonnateur provincial de la Protection civile au Nord-Kivu, Joseph Makundi, a fait état de 32 morts, au moins sept personnes étant décédées lundi, asphyxiées par les vapeurs toxiques, alors qu'elles marchaient sur la coulée de lave.
Mardi, la situation était très tendue dans la ville, secouées en quasi permanence par de forts tremblements de terre, et où la population vit dans l'angoisse d'une nouvelle éruption.