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Le PDG de Volkswagen nie tout "mensonge" dans l'affaire des logiciels truqueurs


Michael Horn, président et PDG de Volkswagen Amérique, est assailli par les médias après qu'il a présenté ses excuses pour le scandale Volkswagen diesel au Salon de l' auto de Los Angeles à Los Angeles , Californie, États- Unis 18 Novembre 2015.
Michael Horn, président et PDG de Volkswagen Amérique, est assailli par les médias après qu'il a présenté ses excuses pour le scandale Volkswagen diesel au Salon de l' auto de Los Angeles à Los Angeles , Californie, États- Unis 18 Novembre 2015.

Le PDG de Volkswagen, Matthias Müller, a nié tout "mensonge" dans l'affaire des logiciels truqueurs sur les moteurs diesels, dans un entretien accordé à la radio américaine NPR qui suscitait mardi de vives réactions dans la presse allemande.

"Franchement, c'était un problème technique (...). Nous n'avons pas eu la bonne interprétation de la loi américaine et nous avions fixé certains objectifs pour nos ingénieurs. Ils ont résolu le problème, atteint les objectifs en trouvant une solution avec un logiciel qui n'est pas compatible avec la loi américaine. C'est ce qui s'est passé", a-t-il déclaré.

"Nous n'avons pas menti. Nous n'avons pas compris quelle était la question. Et nous avons commencé en 2014 à travailler pour résoudre le problème", a-t-il ajouté, en s'exprimant en anglais.

Répondant à une question sur le point de savoir si l'attitude de VW avait été "éthique" ou non, M. Müller a dit:" Je ne comprends pas votre question".

Il a réitéré dans cet interview les excuses présentées dimanche en marge du salon automobile de Detroit aux Etats-Unis.

"Premièrement, je dois m'excuser au nom de Volkswagen. Deuxièmement, nous devons promettre, et je m'y engage, que nous apporterons les solutions adéquates pour nos clients. Aussitôt que possible".

M. Müller doit rencontrer mercredi la dirigeante de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), Gina McCarthy.

"Nous devons discuter avec l'EPA mercredi et nous verrons si notre calendrier est bon ou non", a-t-il précisé.

Ces propos ont suscité des réactions dans la presse allemande, le Spiegel Online écrivant notamment que "l'impression que laisse Müller aux USA ne pourrait pas être plus désastreuse. Après tout, les autorités américaines en charge de l'enquête ont déjà reproché à VW de ne pas coopérer suffisamment et de minimiser le scandale. Après cette interview, les excuses officielles que M. Müller venait juste de présenter perdent toute leur valeur".

Volkswagen, le deuxième groupe automobile mondial, est l'objet aux Etats-Unis de poursuites dans l'affaire des logiciels truqueurs qui visaient à déjouer lors des tests obligatoires les normes anti-pollution américaines fixées pour les moteurs diesels. Il pourrait devoir payer au moins 20 milliards de dollars d'amende.

Avec AFP

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