James Swan suggère un consensus politique des acteurs principaux en vue de respecter le délai constitutionnel pour la tenue des élections vu le temps court qu’il reste. Il en appelle à la reprise de la coopération entre l’armée congolaise et les forces de la Mission des Nations unies en RDC mais aussi au redoublement d’efforts en vue de mettre fin à l’insécurité dans l’Est.
James Swan : ...Effectuer le premier transfert pacifique et démocratique du pouvoir dans l’histoire de ce pays et qu’il ne faut pas rater cette occasion. C’est une position que nous avons aussi communiqué aux autres pays de la région en Afrique et en effet partout au monde : l’importance du respect des Constitutions, des traditions d’alternance... Nous espérons que ce sera la réalité ici au Congo.
VOA Afrique : Et si jamais il y a répétition de ce qui vient de se passer au Burundi, qu’est-ce que les Etats-Unis vont faire ?
James Swan : Encore une fois, notre position est claire. C’est important de respecter la constitution et d’assurer que les élections soient organisées selon le calendrier envisagé par la Constitution. Pour nous, ce n’estpas trop tard. Le temps presse, mais avec de la bonne volonté et un consensus politique parmi les principaux acteurs, on peut toujours arriver aux élections crédibles et pacifiques fin 2016.
VOA Afrique : L’autre question, c’est l'instabilité dans l’Est. Il y a des rebelles FDLR, les rebelles ADF-NALU, il y a les groupes Maï-Maï. Que faudra-t-il faire pour mettre fin à cette insécurité récurrente dans l’Est du Congo ?
James Swan : Il y a déjà plusieurs efforts consacrés à résoudre ce problème qui persiste dans l’Est du Congo depuis 20 ans et même plus de 20 ans. Il y a déjà un cadre diplomatique, l’accord cadre pour la paix signé à Addis Abeba en 2013. Il y a aussi une action diplomatique très robuste de la part des envoyés spéciaux des Etats-Unis, de l’Union africaine, des Nations unies et autres. Et bien sûr il y a une mission des Nations unies très robuste ici au Congo, qui est prête à aider le gouvernement de la RDC à lutter contre ces groupes armés dans l’Est.
VOA Afrique : Mais on a vu qu’en fait cette collaboration ne marche pas toujours notamment dans la région de Beni ou les populations se sont mêmes parfois révoltées parce que l’insécurité continue. Que faudrait-il faire ?
James Swan : Moi, je crois que ça souligne vraiment l’importance de reprendre la coopération entre la Monusco et les forces armées de la RDC. La population souffre beaucoup depuis plus de 20 ans. C’est l’occasion maintenant de renforcer tous les efforts, de redoubler tous les efforts pour lutter contre ces groupes armés qui ont commis des exactions, des atrocités et des abus contre la population depuis trop longtemps.