"Les Etats-Unis condamnent dans les termes les plus forts le retour de la violence au Soudan du Sud. Cela doit cesser", écrit la conseillère à la sécurité nationale de Barack Obama, Susan Rice, dans un communiqué.
"Cette violence insensée et inexcusable, menée par ceux qui placent encore une fois leurs propres intérêts au-dessus du bien-être de leur pays et de leur peuple, met en danger tout ce à quoi le peuple du Soudan du Sud aspire depuis cinq ans", poursuit-elle.
Les Etats-Unis avaient soutenu l'indépendance du Soudan du Sud, le plus jeune pays du monde, qui a fêté samedi ses cinq ans lors d'un anniversaire marqué par les violences.
Le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival, le vice-président et ex-rebelle Riek Machar, ont fini lundi par répondre à l'appel de la communauté internationale en décrétant un cessez-le-feu après quatre jours de combats meurtriers entre leurs troupes dans la capitale Juba.
"Au lieu de célébrer cet anniversaire, les violences récentes vont au contraire infliger une nouvelle vague de traumatismes aux citoyens du Soudan du Sud, qui ont déjà trop souffert", poursuit Susan Rice, ancienne secrétaire d'Etat adjointe aux Affaires africaines sous Bill Clinton puis ambassadrice auprès des Nations unies pour Barack Obama.
"Les chefs armés, leurs commandants et leurs troupes doivent concentrer leurs efforts sur l'arrêt immédiat de la violence", ajoute-t-elle. "Nous appelons ceux qui se battent à retourner dans leurs casernes."
Les nouvelles violences font craindre une reprise des combats à grande échelle dans tout le pays, déchiré depuis décembre 2013 par une guerre civile dévastatrice qui a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts et près de trois millions de déplacés.
Avec AFP