"Les élections doivent refléter de manière crédible la volonté du peuple", rappelle le département d'Etat américain, selon une déclaration de son porte-parole John Kirby.
Le département d'Etat américain interpelle les forces de sécurité gabonaises à respecter les droits des citoyens et les manifestants, à garder le calme.
"Nous appelons le gouvernement gabonais à publier les résultats de chaque bureau de vote", soutient M. Kirby.
La France et l'Union européenne avaient lancé le même appel un peu plus tôt dans la journée.
Pour Washington, la publication des résultats par bureaux de vote "aidera le peuple du Gabon, de même que la communauté internationale, à avoir confiance dans le fait que le décompte des votes annoncé est bien juste".
Les Etats-Unis souhaitent aussi, selon M. Kirby, que quiconque voudrait contester les résultats le fasse "de manière pacifique et en respectant le système légal gabonais".
Le président sortant du Gabon, Ali Bongo Ondimba a, selon les résultats proclamés mercredi par le ministre de l’Intérieur, été réélu pour un deuxième septennat avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping (48,23%), 73 ans, ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, le père d'Ali.
5.594 voix le séparent de son rival de l’opposition Jean Ping, sur un total de 627.805 inscrits, dans ce petit pays pétrolier d'à peine 1,8 million d'habitants.
Ali Bongo, 57 ans, devrait sa réélection à son score écrasant dans son fief familial, le Haut-Ogooué, où il aurait obtenu 95,46% pour plus de 99% de participation.
L’opposition conteste ces résultats.
Des échauffourées ont été enregistrées à Libreville mais aussi à Port-Gentil.
Des protestataires ont même incendié le Parlement alors que la police a usé des grenades lacrymogène et des canons à eau pour les disperser près du siège de la Commission électorale nationale autonome et permanente dans la capitale gabonaise.