"Certaines sanctions (...) étaient directement liées au pasteur Brunson, il y a donc une logique à les lever également. Cela reste à décider", a-t-il déclaré devant des journalistes.
Mike Pompeo s'exprimait lors d'une escale de son avion à Bruxelles, au retour d'une visite à Ankara lors de laquelle il s'est entretenu avec le président turc Erdogan.
Andrew Brunson, 50 ans, dirigeait une petite église protestante d'Izmir en Turquie, lorsqu'il a été accusé en 2016 par le régime d'Ankara de soutenir des "organisations terroristes", puis a été emprisonné.
Vendredi dernier, un tribunal turc l'a condamné à trois ans et un mois de prison mais il a été remis en liberté immédiatement, la justice faisant valoir qu'il avait déjà passé un an et demi en prison et plus de deux mois en résidence surveillée.
En guise de représailles aux accusations visant le pasteur, le président américain Donald Trump avait imposé des sanctions contre les ministres turc de la Justice et de l'Intérieur.
A Ankara, où la visite de Mike Pompeo était en grande partie consacrée à l'affaire du journaliste saoudien disparu Jamal Khashoggi, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a qualifié de "non sens" toute décision de sanction.
Il n'a toutefois pas évoqué spécifiquement le dossier Brunson. "Dès lors qu'il y a des sanctions, les relations ne peuvent aller nulle part", a-t-il affirmé devant des journalistes.
La crise diplomatique USA-Turquie alimentée par cette affaire avait provoqué un effondrement en août de la livre turque et mis en lumière les fragilités de l'économie turque. Les deux pays sont alliés au sein de l'Otan.
La condamnation du pasteur ce mois-ci réprimait son supposé soutien à la fois aux séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et au réseau du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir orchestré le putsch manqué de 2016.
Avec AFP