Le ministre de la Défense Lloyd Austin en visite à Manille et son homologue philippin Carlito Galvez ont pris cette décision "pour aider à relever les défis" sécuritaires, est-il indiqué dans le communiqué publié jeudi. Les deux pays avaient suspendu leurs patrouilles maritimes dans cette zone très contestée lorsque l'ex-président Rodrigo Duterte était au pouvoir.
L'accord sur les patrouilles conjointes a été conclu "à la dernière minute" jeudi alors que se tenaient des discussions entre M. Austin et M. Galvez, a indiqué vendredi à l'AFP un haut responsable philippin.
"Il y aura des discussions complémentaires (sur) ce que nous voulons faire exactement, où nous voulons précisément faire les choses, à quelle fréquence" et si des navires de la marine ou des garde-côtes participeront aux patrouilles, a déclaré le haut responsable, en parlant sous couvert de l'anonymat et en demandant à ne pas être directement cité.
"Bien sûr, la difficulté sera dans les détails donc techniquement si nous n'arrivons pas à nous mettre d'accord sur la façon dont nous voulons procéder, alors cela n'avancera pas." Les Etats-Unis et les Philippines ont par ailleurs dévoilé jeudi un accord qui permettra aux soldats américains d'accéder à quatre bases supplémentaires de ce pays d'Asie du Sud-Est.
Washington cherche à resserrer ses liens avec Manille, distendus ces dernières années. L'ex-président philippin Rodrigo Duterte avait préféré se tourner vers la Chine au détriment de Washington, ancien colonisateur des Philippines.
Mais le nouveau gouvernement philippin de Ferdinand Marcos Jr souhaite renforcer son partenariat avec Washington, poussé par les revendications de Pékin sur Taïwan et la construction de bases chinoises en mer de Chine méridionale.
Compte tenu de sa proximité avec Taïwan, la coopération des Philippines constituerait un élément clé dans l'éventualité d'un conflit avec Pékin. Un général quatre étoiles de l'US Air Force a récemment pronostiqué qu'un tel affrontement pourrait se produire dès 2025.