"La violence et le bain de sang initiés par le gouvernement doivent cesser immédiatement. Le monde regarde", a déclaré sur Twitter un haut responsable du département d'Etat chargé des Amériques, Francisco Palmieri.
"Nous exhortons fermement le président Ortega à ne pas attaquer Masaya", a-t-il ajouté, dans des tweets en anglais et en espagnol.
Masaya était mardi matin la cible de tirs nourris des forces progouvernementales, selon l'Eglise catholique nicaraguayenne. Le Nicaragua, pays le plus pauvre d'Amérique centrale, est secoué depuis trois mois par des manifestations violemment réprimées qui ont causé la mort de centaines de personnes.
>> Lire aussi : Intensification des pressions diplomatiques sur Ortega au Nicaragua
Le mouvement de protestation, dont les étudiants sont le fer de lance, a été lancé le 18 avril contre le gouvernement de Daniel Ortega, 72 ans, accusé d'avoir mis en place avec son épouse Rosario Murillo, qui occupe les fonctions de vice-présidente, une "dictature" marquée par la corruption et le népotisme. Ses adversaires demandent des élections anticipées ou son départ.
Le département d'Etat américain avait déjà réitéré lundi ses appels au chef de l'Etat pour qu'il "cesse immédiatement sa répression contre le peuple". Washington estime que des "élections anticipées libres, justes et transparentes représentent la meilleure manière de rétablir la démocratie et le respect des droits de l'Homme".
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions financières ainsi que des restrictions de visas contre plusieurs hauts responsables nicaraguayens.
Avec AFP