La Maison Blanche avait indiqué auparavant que le président Donald Trump avait été informé du tir par le secrétaire général de la Maison Blanche, le général des Marines à la retraite John Kelly.
M. Trump ne s'est pas encore exprimé directement sur le sujet.
"La Chine fournit la majeure partie du pétrole de la Corée du Nord. La Russie est le premier employeur de travailleurs forcés nord-coréens", a souligné le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson dans un communiqué.
"La Chine et la Russie doivent indiquer qu'elles ne tolèrent pas ces tirs de missiles inconscients en agissant directement de leur propre chef", a souligné le chef de la diplomatie américaine.
"Ces provocations incessantes ne font que creuser l'isolement économique et diplomatique de la Corée du Nord", a affirmé M. Tillerson, ajoutant que les sanctions prises dans le cadre de l'ONU, y compris une nouvelle série de mesures votées à l'unanimité lundi par le Conseil de sécurité, n'étaient que "le plancher, pas le plafond des actions que nous devrions mettre en oeuvre".
Il a appelé "toutes les nations à prendre de nouvelles mesures contre le régime de Kim" Jong-Un, le dirigeant nord-coréen.
Le Conseil de sécurité doit d'ailleurs se réunir en urgence vendredi à 15H00 (19H00 GMT) à la demande des Etats-Unis et du Japon. La réunion se tiendra à huis-clos.
La réaction de M. Tillerson a été publiée quelques heures seulement après la confirmation --par le commandement des forces américaines dans le Pacifique-- du tir d'un missile de portée intermédiaire au-dessus du nord du Japon. L'engin s'est abîmé dans le Pacifique à l'Est de l'archipel nippon.
Le missile n'a à aucun moment menacé les Etats-Unis continentaux, ni l'île de Guam. Pyongyang avait menacé de tirer quatre missiles non loin de cet île stratégique pour la présence militaire américaine dans le Pacifique.
C'est la deuxième fois en moins d'un mois qu'un missile nord-coréen survole le Japon.
D'après le ministère sud-coréen de la Défense, ce nouveau missile tiré vendredi, depuis un site proche de l'aéroport de Pyongyang, aurait parcouru une distance d'environ 3.700 km et atteint une altitude maximale de 770 km. Soit plus loin et plus haut que le missile Hwasong-12 tiré fin août.
Quatre jours après ce tir de missile, la Corée du Nord avait enchaîné avec le sixième essai nucléaire de son histoire, le 3 septembre, celui-là même qui a entraîné les sanctions votées par la communauté internationale à l'ONU lundi.
aVEC afp