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Washington réclame un "dialogue immédiat" entre les parties


Jonathan Cohen, ambassadeur adjoint américain à l'ONU, New York, le 16 octobre 2018.
Jonathan Cohen, ambassadeur adjoint américain à l'ONU, New York, le 16 octobre 2018.

Les Etats-Unis "réclament un dialogue immédiat" et "sans conditions préalables entre le gouvernement du Cameroun et les séparatistes des régions du nord-ouest et du sud-ouest", ainsi que "l'arrêt de la violence", a affirmé jeudi l'ambassadeur adjoint américain à l'ONU, Jonathan Cohen.

"Nous exhortons toutes les parties à renoncer à la violence, à rétablir la paix et à résoudre leurs griefs par le dialogue politique", a ajouté le diplomate américain lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux pays du centre de l'Afrique.

Dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun, "les situations humanitaire et sécuritaire se sont sérieusement détériorées" et la violence empêche l'acheminement d'une aide humanitaire internationale vitale, a aussi déploré Jonathan Cohen.

"Octobre a été le pire mois de ces dernières années en termes de violences au Cameroun et nous craignons que le bilan de novembre soit pire. Nous ne voulons pas voir cette tendance horrible se poursuivre en décembre" et "la violence doit s'arrêter maintenant", a-t-il insisté.

Les Etats-Unis exhortent le président camerounais Paul Biya "à accélérer le processus de décentralisation" et son gouvernement à respecter le droit humanitaire et à s'assurer que l'ONU et les ONG aient des accès "sans entrave" aux populations en souffrance, a aussi souligné le diplomate américain.

Depuis fin 2017, des dizaines de séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest pour en finir avec ce qu'ils estiment être "la marginalisation" de la minorité anglophone du Cameroun.

Des affrontements entre soldats déployés en nombre et ces séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis très régulièrement.

Selon l'ONU, le conflit --qui n'a cessé de prendre de l'ampleur-- a déjà forcé plus de 437.000 personnes à fuir leur domicile dans ces régions.

Avec AFP

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