"Moi, je crois à la théorie selon laquelle il faut attendre jusqu'à ce que cela arrive au procès", a déclaré M. Stone, estimant que l'industrie du cinéma et le public jugeaient prématurément M. Weinstein.
"S'il a enfreint la loi, ça se saura. Pour moi, un homme ne devrait pas être condamné par un système de justiciers", a ajouté M. Stone face à des journalistes qui l'interrogeaient à Busan, ville de Corée du Sud où il préside le jury international d'un festival de cinéma.
Hollywood est truffé "d'histoires d'horreurs", mais les accusations à l'encontre de M. Weinstein, qui s'étalent sur de nombreuses années, sont pour le moment des rumeurs, aux yeux de M. Stone.
"Ce qu'il traverse n'est pas facile. Au cours de cette période, j'étais un rival et je ne le connaissais pas vraiment. J'ai entendu des histoires d'horreurs sur tout le monde dans le travail, donc je ne vais pas commenter des cancans", a dit M. Stone.
Interrogé lui aussi à Busan sur l'affaire Weinstein, le réalisateur américain Darren Aronofsky a exprimé une autre opinion:
"Les agressions sexuelles de quelque nature que ce soit ou que ce soit sont inacceptables. C'est illégal. Et il faut que ce soit combattu par tous. Hommes et femmes ne doivent avoir aucune tolérance pour cela", a estimé le réalisateur de "Black Swan".
Harvey Weinstein, l'un des plus puissants producteurs de Hollywood, a été licencié dimanche par sa propre maison de production, The Weinstein Company, trois jours après la publication dans le quotidien américain New York Times d'une enquête révélant une série d'accusations de harcèlement sexuel à son encontre.
Il est accusé par plusieurs femmes, parmi lesquelles les actrices vedettes Ashley Judd et Rose McGowan, d'avoir tenté de les masser, de les avoir forcées à le regarder nu ou d'avoir promis de favoriser leur carrière en échange de faveurs sexuelles.
M. Weinstein, âgé de 65 ans, est désormais visé par une enquête policière à New York ainsi qu'au Royaume-Uni, et a été accusé jeudi d'un quatrième viol.
Avec AFP