Les raids ont visé avant l'aube trois maisons dans la vallée de Yashbam, près de la localité de Saïd dans la province de Chabwa (sud), dont celle du chef d'Al-Qaïda pour cette province, Saad Atef, selon les sources tribales.
Des responsables de la sécurité ont fait état de huit membres d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) tués dans les frappes. Les sources tribales ont indiqué que des femmes et des enfants avaient été en outre blessés.
Les jihadistes ont riposté avec des tirs de la DCA, ont ajouté les responsables de sécurité et tribaux, en ajoutant que des hélicoptères américains avaient pris part à l'opération.
Un habitant de la localité d'Al-Saïd a parlé d'une "nuit terrifiante".
La vallée de Yashbam, un fief de l'Aqpa, a été également la cible des raids de jeudi avant l'aube.
Le Pentagone a parlé d'une vingtaine de frappes menées jeudi par des drones et des avions sur les provinces de Chabwa, d'Abyane (sud) et de Baïda (centre).
Ces raids, inhabituels par leur intensité, ont coûté la vie à au moins 12 combattants d'Al-Qaïda, selon des sources sécuritaires et tribales.
Les Etats-Unis procèdent depuis des années à des bombardements contre Aqpa, considérée comme la branche la plus dangereuse d'Al-Qaïda, mais le rythme des opérations a augmenté ces derniers mois.
Les responsables militaires américains ont refusé de confirmer des informations diffusées par Al-Qaïda, selon lesquelles des navires et des commandos avaient aussi été utilisés dans les attaques de jeudi.
"Al-Qaïda profite des zones non-gouvernées du Yémen pour préparer, diriger ou inspirer des attaques terroristes contre les Etats-Unis et leurs alliés", a souligné le porte-parole du Pentagone Jeff Davis. "Les forces américaines continueront de travailler avec le gouvernement du Yémen pour vaincre Aqpa".
Le 29 janvier, un raid des forces spéciales américaines contre Al-Qaïda dans la province de Baïda ne s'est pas passé comme prévu. Cette première opération d'envergure sous l'administration Trump s'est soldée par la mort de femmes et enfants et d'un soldat américain.
Aqpa et le groupe rival jihadiste Etat islamique (EI) ont profité du chaos créé par la guerre au Yémen pour étendre leur zone influence notamment dans le sud et le sud-est.
Depuis mars 2015, les forces gouvernementales, soutenues par une coalition arabe sous commandement saoudien, tentent de défaire les rebelles yéménites qui se sont emparés d'une partie du territoire dont la capitale Sanaa.
Avec AFP