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Human Right Watch condamne les tirs de missiles rebelles du Yémen vers l'Arabie


Des effluves de fumée après une frappe aérienne à Sanaa, au Yémen, le 22 mars 2018.
Des effluves de fumée après une frappe aérienne à Sanaa, au Yémen, le 22 mars 2018.

L'organisation Human Rights Watch a condamné les rebelles yéménites Houthis pour leurs tirs de missiles "indiscriminés" et "illégaux" sur des zones habitées en Arabie saoudite.

Le 25 mars, les Houthis, soutenus par l'Iran, ont tiré une salve de sept missiles balistiques vers quatre villes. Ils ont tous été interceptés par les Saoudiens, mais la chute de débris sur une habitation a tué un travailleur égyptien dans la capitale Ryad. Deux autres missiles ont été détruits jeudi et samedi par la défense anti-aérienne saoudienne.

Dans un communiqué, HRW a estimé que ces tirs "violaient les lois de la guerre" et rappelé que, depuis le début du conflit en mars 2015, les Houthis ont bombardé de manière répétée des zones habitées par des civils.

"Les Houthis doivent immédiatement arrêter leurs attaques de missiles indiscriminées sur des zones peuplées en Arabie saoudite", a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de HRW, en rappelant que les raids aériens de la coalition sous commandement saoudien, qui font des victimes civiles, sont également "illégaux".

Les tirs des insurgés Houthis "peuvent constituer un crime de guerre", avait pour sa part estimé Amnesty International la semaine dernière.

L'Arabie saoudite ne cesse d'accuser l'Iran de fournir clandestinement des armes, notamment des drones et des missiles, aux Houthis, ce que Téhéran dément. Plusieurs capitales occidentales, dont Washington, Paris et Londres, ont condamné les tirs rebelles et exprimé leur solidarité avec Ryad.

La guerre au Yémen a fait depuis trois ans près de 10.000 morts et plus de 54.000 blessés, dont de nombreux civils, et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire du monde".

Avec AFP

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