Le directeur de la rédaction du Post, Fred M'membe, son épouse Mutinta M'membe et le rédacteur en chef du journal, Joseph Mwenda, ont été placés en détention dans l'attente d'être inculpés, selon la page Facebook du journal.
Le Post, qui est accusé par les autorités de devoir 53 millions de kwachas (4,8 millions de dollars) au fisc zambien, a rejeté cette semaine ces allégations et dénoncé une tentative de censure, à six semaines de l'élection présidentielle.
Selon Amnesty, les trois personnes ont été arrêtées alors qu'elles essayaient de pénétrer dans les bureaux du journal, fermés le 21 juin.
Lundi, un tribunal avait pourtant autorisé la réouverture du quotidien. Et les Etats-Unis, par la voix de leur secrétaire d'Etat adjointe pour l'Afrique, Linda Thomas-Greenfield, avaient appelé à la réouverture du journal à l'approche des élections.
"Cette affaire concerne les autorités du fisc et non la police, je ne peux pas commenter davantage", a simplement déclaré mardi à l'AFP un porte-parole de la police, Rae Hamoonga.
"La persécution continue de Fred M'membe, son journal et son équipe est une attaque très inquiétante envers un média indépendant et contraire à la liberté d'expression et d'association", a dénoncé de son côté le directeur d'Amnesty International pour l'Afrique australe, Deprose Muchena.
Créé en 1991, le Post est critique envers le chef de l'Etat actuel Edgar Lungu, candidat à sa propre succession lors de la présidentielle du 11 août.
Avec AFP